PCR, salivaire, antigénique, on vous aide à faire le tri entre les différents tests covid

2 millions de tests PCR sont réalisés chaque semaine en France mais, quelle est la différence entre un test PCR et un test antigénique ? À quoi servent les différents tests ? Quand les faire ? Les réponses de Rym Ben Ameur.

Rym Ben Ameur
Rédigé le , mis à jour le

Le test le plus connu et considéré comme le plus fiable, est le test RT-PCR, couramment appelé PCR

C’est un test qui se fait grâce à un prélèvement par voie nasale avec un gros coton-tige pas très agréable. Il va permettre de répondre à la question : "Suis-je malade au moment du test ?" Son gros avantage est qu’il est très fiable, puisqu’il détecte le matériel génétique du virus qui s’appelle aussi ARN. 

Il est conseillé de le faire entre 2 jours avant et 7 jours après l’arrivée des symptômes. C’est à ce moment-là que le virus est le plus important dans le corps et donc que les résultats seront les plus pertinents. En général ces résultats arrivent après 24h mais dans la réalité c’est plus 48h. 

C’est le test à faire si vous êtes malade, mais aussi si vous êtes cas contact. Également si vous avez plus de 65 ans ou que vous présentez une comorbidité comme une maladie chronique ou de l’obésité

Le test antigénique  

Suite à un avis favorable de la Haute autorité de santé en octobre, les tests antigéniques vont pouvoir être réalisés beaucoup plus largement. Désormais, les pharmaciens, infirmiers et médecins sont autorisés à réaliser ces tests. 

Un test antigénique prend la même forme que le PCR, c’est-à-dire avec un prélèvement par le nez, c’est aussi pour savoir si la personne est malade au moment où elle fait le test. Le gros avantage de ce test, c’est qu’il est beaucoup plus rapide que les autres et le résultat arrive en 30 minutes en moyenne.  

Le bon moment pour le faire est entre 2 jours avant et maximum 4 jours après l’apparition des symptômes. Le problème, est que ce test est considéré comme moins efficace que le test PCR. Il ne détecte pas bien quand la quantité de virus dans le corps est plus faible et donc plus il est fait longtemps après les symptômes, moins il sera fiable. Le risque est donc d’avoir un test négatif alors que la personne est atteinte de la COVID.  

Le test antigénique est à faire uniquement quand la personne a des symptômes et surtout pas quand elle est juste cas contact. 

Le Professeur Bruno Lina, virologue, explique que le test antigénique doit surtout être considéré comme un complément au test PCR et non pas comme le remplaçant du PCR, qui, reste la référence. 

Le test salivaire

Le test salivaire est aussi un test PCR, on recherche aussi l’ADN du coronavirus. La différence est que le prélèvement se fait grâce à un échantillon de salive. Il est à peu près identique au PCR, on cherche aussi à détecter si la personne est malade au moment du test.  

Pour garantir son efficacité, il doit être réalisé entre 2 jours avant et maximum 7 jours après l’apparition des symptômes. Pour les résultats, c’est aussi un délai de 24 à 48h. Son gros avantage est bien sûr qu’il fait moins "peur" aux patients que le prélèvement par le nez. 

Pour l'instant, ils ne sont réservés qu'à un public spécifique : 

  • Chez les personnes qui ne tolèrent pas le prélèvement par le nez.
  • Pour les patients pour lesquels c’est impossible comme les jeunes enfants.
  • Pour les personnes très âgées, ou les personnes présentant des troubles psychiatriques. 

Globalement il est considéré comme moins fiable que le test PCR par voie nasale.  

Le test sérologique

Ce test sérologique se fait par prise de sang, il ne sert pas à savoir si vous êtes malade en ce moment, mais si vous avez déjà eu la maladie dans le passé.  

Il faut au moins attendre 21 jours après les symptômes pour qu’il ait un sens. En général le résultat arrive après 30 min, maximum quelques heures. 

On ne cherche plus le virus, on cherche les anticorps que la personne aurait fabriqués pour lutter contre la Covid-19. Si on en trouve, cela veut dire qu'elle a été en contact avec le virus, mais on ne sait pas si elle est immunisée et pour combien de temps.  

Pour Bruno Lina, ces tests sont trop peu fiables... les performances sont très variables d’un test à l’autre et ne détectent pas forcément les anticorps protecteurs.  

La méfiance doit être encore plus grande sur les tests en pharmacie, ceux qui sont fait par une goutte de sang prélevée sur le bout du doigt. Ils coûtent entre 15 et 25 euros et ne sont pas remboursés par l’assurance maladie.