Accident vasculaire cérébral : un enjeu de santé publique majeur

Chaque année, en France, 155 000 personnes sont victimes d’un AVC, soit 1 personne toutes les 4 minutes. Comment améliorer la prise en charge ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Accident vasculaire cérébral : un enjeu de santé publique majeur

L’accident vasculaire cérébral est un enjeu majeur de santé publique. C’est même la première cause de mortalité chez la femme et la première cause de handicap acquis de l’adulte.

Jeudi 27 octobre aura lieu la journée mondiale de l’AVC. Dans ce contexte, des experts ont rédigé 12 propositions regroupées dans un livre blanc. Des mesures concrètes pour améliorer chaque étape du parcours du patient. Dr Denis Saudeau, neurologue au CHU de Tours, répond à nos questions.

Dans les 12 propositions que vous avez élaborées, que recommandez-vous en termes de prévention ?

Dr Denis Saudeau : La prévention est essentiellement basée sur deux principes :

-La vérification de la tension artérielle, la limitation du tabac, le traitement du diabète, l’activité physique. Tout ces éléments sont faciles à corriger.

-Chez les plus âgés, il est conseillé de vérifier son pouls de temps en temps, son rythme cardiaque, et si le rythme cardiaque devient irrégulier ça peut être le signe d’une fibrillation auriculaire. Là, il faut aller consulter car cette maladie cardiaque est très souvent responsable d'AVC.

Dans votre livre blanc, vous penchez aussi sur les AIT, les accidents ischémiques transitoires. Ils sont encore mal pris en charge ?

Dr Denis Saudeau : Les symptômes de l’accident transitoire sont un bras paralysé, une parole incompréhensible et un équilibre démoli. Ces signes vont disparaître en 15-30 minutes. C’est un diagnostic souvent difficile parce que d’un côté les personnes qui en sont victimes se disent « c’est bon, c'est parti, je ne sens plus rien », et de l’autre les médecins minimisent l’importance de ces symptômes. Ils ont tort de considérer que c’est banal.

Dans 30% des cas, cet AIT va être suivi d’un AVC, une semaine, deux semaines, un mois plus tard.

Déceler un AIT, permet de mettre en place un traitement et d'éviter l'accident vasculaire cérébral et ses conséquences souvent dramatiques.