COVID-19 : La France exclue d’une plateforme européenne de traçage

La Commission européenne a conclu un accord pour rendre au moins 18 applications nationales de traçage compatibles. L’objectif est de ralentir la propagation du coronavirus. Pourtant, cet échange de données exclut la France et la Hongrie.   

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
COVID-19 : La France exclue d’une plateforme européenne de traçage

Le coronavirus ne s’arrête pas aux frontières. Pour freiner sa diffusion, la Commission européenne veut développer une plateforme qui permettra l’échange transfrontalier de données nationales concernant la contamination, a indiqué vendredi 31 juillet l’exécutif européen.

Avec ce service, la Commission européenne souhaite que les informations pertinentes provenant des serveurs nationaux de traçage soient transmis efficacement. Elle a conclu un accord avec le fabricant allemand de logiciels d’entreprises SAP et une filiale de Deutsche Telekom, tous deux à l’origine d’une application téléchargée plus de 16 millions de fois. 

La France exclue du projet

Même si l’application française StopCovid a été téléchargée par plus de 2 millions de personnes, elle ne fera pas partie de l’aventure. A l’inverse des applications de traçage retenues, son architecture n’est pas “décentralisée”. 

Pour minimiser le volume de données échangées, la Commission européenne a fait le choix de ne prendre que des applications “décentralisées”. Grâce à cette option, les smartphones importent régulièrement la liste de tous les pseudonymes ayant croisé des personnes contaminées, et vérifient si celui de l’utilisateur figure sur ces listes. 

Au nom de la souveraineté numérique, la France a quant à elle opté pour une approche “centralisée” qui implique un stockage de données plus important dans un serveur central. La Hongrie, elle aussi exclue de la passerelle européenne, a fait le même choix.  

Opérationnelle à la fin des vacances

Au moins 18 applications européennes - déjà opérationnelles ou prévues - sont retenues pour faire fonctionner l’interface européenne. Cependant, cette dernière ne devrait pas être opérationnelle avant la fin des vacances d’été. Selon l'AFP, sa conception est estimée à trois ou quatre semaines.