Dépendance à l'alcool : l'abstinence totale comme unique solution ?
Après une abstinence de 21 ans, mon mari est à nouveau dépendant de l'alcool. Il voit un psychiatre, sans résultat. Que faire ?
Les réponses avec le Dr Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre addictologue :
"Les rechutes ne sont pas forcément plus difficiles à traiter. Mais cela prouve que l'alcool est une épée de Damoclès comme le disent les anciens buveurs. Il faut toujours rester vigilant par rapport à la consommation d'alcool, par rapport aux tentations. L'entourage doit être vigilant notamment pendant les fêtes.
"Certains addictologues aujourd'hui préconisent parfois la consommation modérée plutôt que l'abstinence totale. On n'est plus du tout dans une espèce de tyrannie de l'abstinence totale et définitive dès la première consultation. On accompagne nos patients selon leurs demandes. Certains patients souhaitent devenir abstinents définitivement.
"Pour d'autres, la demande est différente. Je suis personnellement un peu sceptique sur la capacité à contrôler sa consommation lorsque le diagnostic de maladie alcoolique est établi parce qu'on peut passer par des périodes d'abus d'alcool concomitantes à un trouble psychiatrique."