Un homme subit un AVC en se faisant craquer le cou

En étirant son cou pour soulager ses douleurs, un américain de 28 ans a lésé une artère vertébrale. Une blessure qui a bloqué l’irrigation sanguine de son cerveau, entraînant un début d’accident vasculaire cérébral (AVC).

La rédaction d'Allo Docteurs
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Neurones : un venin d'araignée peut empêcher leur mort après un AVC -
Neurones : un venin d'araignée peut empêcher leur mort après un AVC -  —  Crédit photo : Сергей Лабутин - Fotolia.com

Josh Hader avait mal au cou. Alors, comme beaucoup de personnes dans ce cas, cet Américain de 28 ans vivant en Oklahoma s’est étiré en faisant craquer ses cervicales. Mais ce geste d’apparence anodine n’a pas eu l’effet escompté et toute la partie gauche de son corps a commencé à s’engourdir, témoigne-t-il sur la chaîne de télévision KOCO-TV. Puis, lorsque ce jeune père de famille a voulu s’avancer jusqu’au congélateur pour y prendre un pain de glace et soulager la douleur, il s’est rendu compte qu’il lui était impossible de marcher droit.

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"Son AVC aurait pu être fatal"

Conduit aux urgences par son beau-père, Josh Hader est rapidement pris en charge. Il se plaint alors d’engourdissements, de faiblesse et d’une vision double. Et pour cause : en faisant craquer son cou, Josh a accidentellement lésé une de ses artères vertébrales. Un traumatisme circulatoire aux conséquences potentiellement sévères, voire mortelles : "Lorsqu’il a fait craquer son cou, il a déchiré des artères qui vont jusqu’aux os du cou, à l’endroit où le cou rejoint le crâne, à la base du cerveau" explique Vance McCollom, le médecin qui a soigné Josh, à la chaîne KOCO-TV. "La façon dont il a "tordu" son cou a provoqué une dissection des artères" précise le spécialiste. Une déchirure qui peut entraîner un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique : la blessure entraîne la formation d’un caillot de sang qui bloque la circulation sanguine. "Son AVC aurait pu être fatal" ajoute enfin le docteur McCollom.

Fatigue, déséquilibre et pertes de sensation comme séquelles

L’accident a eu lieu le 14 mars dernier. Trois semaines plus tard, Josh peut à nouveau marcher sans déambulateur ni canne et n’a plus de problème de vision. Mais ce jeune père de famille conserve tout de même des séquelles : "Je me fatigue beaucoup plus vite qu’avant. […] Mon équilibre est encore perturbé. […] Le côté gauche de mon corps fourmille un peu et paraît plus lourd qu’auparavant et mon côté droit ne ressent plus de vive douleur ou de sensation de froid ou de chaud" confie-t-il à la chaîne de télévision.

Faire craquer son cou, mais ne jamais le tordre

Le cas de Josh n’est malheureusement pas isolé. Au Royaume-Uni, une femme de 23 ans a par exemple connu le même type de complication en s’étirant le cou, rapporte le Sun. Et selon le docteur McCollom, l’hôpital a déjà pris en charge plusieurs patients souffrant de ce même phénomène après une séance chez le chiropracteur. Le conseil de ce médecin pour éviter ce genre d’accident ? Pour vous étirer le cou, "faites-le juste craquer d’un côté à l’autre" mais ne le tordez surtout pas si vous ne voulez pas vous retrouver aux urgences.