Candiru : le poisson qui rentre dans votre pénis
Alors qu'il se soulageait dans une rivière, un jeune Amazonien a eu l'effroyable surprise de voir un candiru s'introduire dans son urètre. Ce spécimen est surnommé "poisson-vampire du Brésil".
Attention, l'histoire qui va suivre pourrait bien gâcher votre prochaine baignade en eau douce... Elle remonte au 28 octobre 1997. Alors qu'un jeune Amazonien soulage une envie pressante dans une rivière, un hôte indésirable s'introduit insidieusement dans son pénis : un poisson "candiru" de plus de 13 centimètres.
Paniqué et envahi par d'atroces douleurs, l'homme essaie d'extraire le poisson. Mais l'animal est trop glissant, les nombreuses tentatives échouent et le candiru parvient à se frayer un passage à travers l'urètre. L'homme se rend à l'hôpital, mais les traitements antalgiques administrés n'arrangent rien. Le Dr Anoar Samad, chirurgien urologue, qui l'a pris en charge, témoigne : "Au quatrième jour, le patient présentait de la fièvre, une douleur de plus en plus cinglante, ainsi qu'un gonflement œdémateux du scrotum, ajoutant à cela une distension de l'abdomen vraisemblablement due à une rétention d'urine".
13,4 centimètres de long
Grâce à une intervention par voie endoscopique, le poisson est attrapé à l'aide d'une pince-alligator, et retiré en une seule pièce. Le médecin a tenu a préciser que : "Le candiru était mort, si le poisson avait encore été vivant, le retirer se serait certainement avérer plus difficile et traumatisant pour le patient". Le candiru mesurait tout de même 13,4 cm de long, et était doté d'une tête large de 11,5 mm !
Le poisson a provoqué chez son malheureux hôte, une blessure ouverte de 1 cm de diamètre dans la partie bulbaire de l'urètre. Aucun effet à long terme n'a en revanche été observé.
Il sectionne une artère
Pourriez-vous croiser ce poisson pendant vos vacances ? Probablement pas. Ses lieux de villégiatures privilégiés sont les bassins du fleuve Amazone et du Rio Negro (affluent de l'Amazone). Membre de la famille des trichomycteridae (famille des poissons-chats), il existe une douzaine d'espèces de candiru. Les plus grands spécimens peuvent atteindre 40 centimètres, mais la plupart mesurent moins de 15 centimètres.
S'il est particulièrement redouté par les populations amazoniennes, c'est que pour se nourrir, ce poisson parasite utilise une méthode assez violente. Comme le précise le site Nature Xtrême, il s'introduit dans les orifices naturels des autres poissons, il mord, sectionne ensuite une artère et se gave, en seulement quelques minutes, du sang de sa victime. Pour se nourrir, ce poisson, véritable nécrophage, peut aussi dépecer un cadavre en quelques minutes. La procédure est simple : tailler des trous dans la chair de sa victime, s'y introduire et la manger de l'intérieur... A côté, les piranhas sont des agneaux !
Un poisson de légende
Comme on peut le lire sur le site Nature Xtrême, le candiru est un animal qui alimente de nombreuses légendes : "Les légendes locales veulent que des cadavres d'hommes, peut-être vivants au moment des attaques, aient été retrouvés à moitié grignotés de l'intérieur, hébergeant près d'une centaine de ces carnassiers dans leur corps".
On peut aussi lire une information plutôt rassurante : "En ce qui concerne vos orifices, rassurez-vous : le biologiste marin Stephen Spotte, qui avait enquêté sur l'étrange cas de l'Amazonien, rappelle que cette anecdote est aussi rare qu'insolite, puisqu'il s'agit du seul cas documenté jusqu'à présent". Alors mythe ou réalité ? Chacun se fera son avis. En attendant, bonne baignade !