La "PMA pour toutes" au programme de la révision de la loi de bioéthique

Le gouvernement souhaite proposer l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) "à toutes les femmes", a annoncé ce 12 septembre la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

La rédaction d'Allo Docteurs
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La "PMA pour toutes" au programme de la révision de la loi de bioéthique

Interrogée sur RMC/BFMTV, Marlène Schiappa a affirmé que "cet engagement de campagne" serait "tenu". "En termes de calendrier, nous serons sur l'année qui arrive, 2018, probablement avec les révisions de la loi bioéthique", a-t-elle précisé.

Sans vouloir "préjuger du débat parlementaire" qui suivra, Mme Schiappa a confirmé que le gouvernement proposerait à ce moment-là "d'ouvrir la PMA à toutes les femmes". "Le comité d'éthique a émis un avis favorable, il n'y a rien qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes", a-t-elle ajouté.

Une mesure de "justice sociale"

Mme Schiappa a plusieurs fois estimé qu'il s'agissait d'une mesure de "justice sociale" permettant de mettre fin à une "forme de discrimination à l'égard des femmes lesbiennes et célibataires" et à "l'inégalité" entre celles qui ont les moyens financiers de recourir à des PMA à l'étranger et celles qui ne les ont pas. La PMA est actuellement réservée au traitement de l'infertilité chez les couples hétérosexuels.

Fin juin, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) s'est prononcé pour l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.

En avril dernier, le futur chef de l'Etat Emmanuel Macron s'était dit "favorable" à une loi ouvrant la PMA " aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires", dans un courrier aux associations LGBT (lesbiennes, gays, bis et trans). Il avait toutefois ajouté attendre l'avis du CCNE pour "construire un consensus le plus large possible".

avec AFP

La procréation médicalement assistée (PMA), qui comprend l'insémination artificielle et différents types de fécondation in vitro (FIV), permet la naissance de plus de 23.000 bébés par an en France, soit 2,8% du total des naissances, selon l'Agence de la biomédecine.