Deux médecins condamnés pour homicide involontaire

Un gynécologue et un anesthésiste d'une clinique de Neuilly-sur-Seine ont été condamnés à de la prison avec sursis par la Cour d'appel de Versailles. Ils étaient soupçonnés de graves négligences ayant abouti au décès d'une femme, en 1998, suite à un accouchement difficile.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Deux médecins condamnés pour homicide involontaire

Patrick Sibella, gynécologue-obstétricien de 61 ans, a écopé d'une peine de prison de 30 mois, une peine plus lourde que celle requise par le ministère public, qui avait demandé deux ans de prison avec sursis. Cette condamnation a été assortie d'une interdiction définitive d'exercer. Didier Bouquiaux, anesthésiste, a quant à lui été condamné à 9 mois de prison avec sursis, mais pourra continuer à pratiquer son activité.

Les deux praticiens exercent toujours dans la clinique Sainte-Isabelle de Neuilly-sur-Seine où Sophie Porte, une jeune femme de 39 ans était décédée après son accouchement. Ils devront payer chacun 20 000 euros d'amende. La famille de la défunte recevra 150 000 euros de dommages et intérêts.

Une peine "exemplaire"

L'avocate du mari de la victime, maître Sophie Maltet, se félicite de la décision rendue par la Cour d'appel, qualifiant la peine prononcée à l'encontre des deux médecins d'"exemplaire". Les deux hommes étaient jugés pour la troisième fois, dont à deux reprises devant la Cour d'appel de Versailles. La Cour de cassation avait annulé le 15 juin 2010 un premier arrêt d'appel qui avait condamné les praticiens en avril 2009.

"Graves négligences"

Patrick Sibella et Didier Bouquiaux étaient poursuivis pour homicide involontaire pour des faits assez anciens. Suite à l'accouchement difficile d'un bébé de 4,7 kg, le 7 mai 1998, Sophie Porte avait présenté d'importants saignements. Cette situation n'avait pas empêché les deux médecins de quitter rapidement la clinique. Le gynécologue était parti donner des consultations en ville et l'anesthésiste s'était rendu à un rendez-vous pour jouer au golf, après avoir éteint son téléphone portable.