Y-aura-t-il un médecin à Noël ?

Après les généralistes et certains spécialistes, les urgentistes menacent à leur tour de faire grève pendant les fêtes de fin d'année. Comment seront pris en charge les malades ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Les médecins ont déclaré la guerre au projet de loi Santé défendu par Marisol Touraine et ils comptent profiter de la période des fêtes pour se faire entendre. Quatre syndicats de médecins, généralistes et spécialistes, ont déjà appelé à la grève entre le 25 et le 31 décembre 2014 pour s'opposer à la généralisation du tiers-payant. Certains ont augmenté la menace d'un cran en appelant à faire une grève des permanences les soirs et week-ends.

Les urgentistes, eux, craignent d'être les victimes collatérales de ce mouvement. Ils menacent de rejoindre les grévistes si la nouvelle réforme ne tient pas compte de la pénibilité de leur travail. "Deux tiers de notre temps de travail est représenté par la nuit, les dimanches et les jours fériés. La non-prise en compte de cette pénibilité due aux horaires décalés fait qu'aujourd'hui, nous avons d'énormes problèmes de recrutement du fait de la faible attractivité de nos emplois", explique le Dr Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF).

Mais pas d'inquiétude, même si les urgentistes décident de faire grève, les hôpitaux sont tenus d'assurer un service minimum. Les grévistes peuvent simplement se manifester en portant un badge.

Une réunion est prévue au ministère de la Santé dans quinze jours. Si les demandes de l'AMUF ne sont pas prises en compte, le syndicat appellera à la grève. Un mouvement qui risque malgré tout d'allonger les délais d'attente dans les services d'urgences.

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