Violences conjugales : le 3919 fait le plein d'appels en 2011

Violences Conjugales Info a enregistré 42 140 appels au 3919 en 2011, selon la Fédération nationale Solidarité Femmes qui gère la plateforme depuis 20 ans. La moitié des appels concernent directement des violences conjugales, le reste sont des demandes d'informations ou se rapportent à d'autres violences.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Violences conjugales : le 3919 fait le plein d'appels en 2011

Le 3919 est un numéro d'urgence destiné à aider les victimes de violences conjugales, c'est une plateforme anonyme et gratuite qui a une mission d'écoute et d'information.

Dans 95,9 % des cas, la victime est une femme subissant les violences d'un homme, et dans 2 % des cas, les rôles sont inversés. 1 % des violences concernent une femme maltraitée par une autre femme, et dans 0,7 % des cas c'est un homme qui est victime d'un autre homme. Dans la majorité des cas, la victime contacte le 3919, mais, pour 2011, Solidarité Femmes a compté 85 appels émanant d'auteurs de violences.

88,2 % des violences sont proférées par le partenaire régulier de la victime et dans 58,2 % des cas, il s'agit de son mari. Solidarité Femmes estime que le nombre de femmes maltraitées avoisine 2,5 millions, soit environ 9,1 % de la population féminine.

En 2011, 86,4 % des violences concernaient un couple ayant au moins un enfant, et 10,5 % des femmes maltraitées étaient enceintes. Cela peut avoir une répercussion sur les enfants puisque dans les foyers où on voit des actes de violences, 15 % des enfants sont aussi maltraités.

Les violences conjugales sont psychologiques dans 87,8 % des cas, elles peuvent aussi être physiques (79,4 %), verbales (72,3 %), économiques (7,5 %) ou encore sexuelles (6 %). De plus, certaines femmes subissent plusieurs types de violences simultanément.

La Fédération nationale Solidarité Femmes remarque que le nombre d'appels est en hausse après les campagnes d'information. C'est pour cela qu'elle insiste sur l'importance de la régularité de ces actions au niveau des médias, mais aussi des services de police, judiciaires et médicaux, susceptibles d'être en contact avec les victimes.

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