Ils ratent la cuisson de leurs brochettes et sont infectés par un ver au cerveau

Sept membres d’une famille américaine ont été infectés par un parasite rare après avoir consommé des brochettes d’ours noir mal cuites, informe un rapport des autorités sanitaires américaines.

Alexis Llanos
Rédigé le
Le parasite en question est le Trichinella nativa, un ver s’attaquant au cerveau
Le parasite en question est le Trichinella nativa, un ver s’attaquant au cerveau  —  Division of Parasitic Diseases and Malaria, Center for Global Health, CDC

Un rappel à l’ordre concernant la consommation de viande de gibier. C'est ce que les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains (CDC) ont publié le 23 mai 2024 dans un rapport qui mentionne sept cas d’infections par des vers s’attaquant au cerveau. La contamination aurait eu lieu lors de l'ingestion de brochettes de viande d’ours noir mal cuites.

Des brochettes d’ours noir chassé au Canada

Les faits se sont déroulés au cours de l’été 2022, dans le Dakota du Sud. Sept membres d’une même famille, dont une adolescente de 12 ans, ont consommé des "brochettes à base de viande d’ours noir" précise le rapport. L’animal aurait été chassé "par l’un des membres de la famille" dans la province du Saskatchewan, au Canada.

Quelque temps après ce repas, l’un des convives, un homme de 29 ans, est hospitalisé deux fois à moins de trois semaines d’intervalle. Il présente des symptômes tels que de la fièvre, des douleurs musculaires sévères et des gonflements autour des yeux. Les médecins découvrent alors que l'homme est infecté par Trichinella nativa, un ver parasite s’attaquant au cerveau. Les autres membres de la famille avaient eux aussi été contaminés par le même parasite. 

Une cuisson en deux temps

La viande aurait été congelée pendant 45 jours avant d’avoir été mise au menu. Les larves du parasite, caractérisées par leur résistance au froid, ont survécu à cette congélation. Elles ont également réussi à survivre même après la cuisson.

En effet, la viande aurait été cuite une première fois, puis une seconde après une "première dégustation indigeste" informe le média CBS News, mais serait restée "saignante". Or, "les personnes qui consomment de la viande de gibier sauvage doivent savoir qu'une cuisson adéquate est le seul moyen fiable de tuer les parasites", rappellent les CDC.

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Des contaminations par les légumes en contact

Deux autres membres de la famille ont dû être hospitalisés en plus du premier cas. Les médecins leur ont prescrit un traitement à base d’albendazole, un médicament antiparasitaire utilisé pour traiter les infections causées par des vers en les empêchant d’absorber le sucre dont ils se nourrissent. Les autres membres de la famille ont également été infectés, sans qu’une hospitalisation soit nécessaire.

De plus, “deux cas [d’intoxications] sont survenus chez des personnes qui mangeaient uniquement des légumesqui accompagnaient le plat, précise le rapport. Ces deux individus n’avaient donc pas consommé directement la viande. Le contact entre la viande avariée et l’accompagnement aurait suffi à transmettre le parasite et à propager l’infection. 

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