Maltraitance : des stigmates dans le cerveau

La substance blanche du cerveau garderait des traces de la maltraitance qui pourraient expliquer les troubles psychologiques observés chez les personnes maltraitées dans leur enfance, selon une étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Maltraitance : des stigmates dans le cerveau

La substance blanche contient les axones qui sont les prolongements des neurones, la gaine de myéline qui les entoure et les protège et des cellules nourricières appelées cellules gliales. Son rôle est d’assurer la transmission rapide des influx nerveux entre deux structures du système nerveux central (SNC) ou entre celui-ci et un nerf situé en périphérie dans l’organisme.

D’après le rapport d’étude, des perturbations au niveau de la structure de la substance blanche ont été observées chez des adolescents victimes de maltraitances dans leur enfance.

C’est perturbation pourraient être à l’origine de troubles dépressifs, de comportements addictifs et d’usage de drogue, selon le chercheur Hao Huang, de l’université du Texas Southwestern aux Etats-Unis auteur de l’étude.

32 adolescents ont été suivis durant cinq ans. 19 d’entre eux avaient souffert de maltraitance (violences physiques, abus sexuels ou témoins de violences dans leur famille) durant au moins six mois avant leur dixième anniversaire. Les 13 restants constituaient le groupe témoin.

Le rapport montre que cinq des 19 adolescents victimes de violences ont développé une dépression, un seul dans le groupe témoin. De même, dans le groupe test, quatre sont devenus des consommateurs réguliers de drogue, contre un seul dans le groupe témoin.

Cependant, les scientifiques n’ont pas identifié le mécanisme exact qui est à l’origine des changements de structure de la matière blanche de ces individus. De plus, ils interprètent leurs résultats avec précaution en raison de la faiblesse de l’échantillon.

source : "White Matter Disruptions in Adolescents Exposed to Childhood Maltreatment and Vulnerability to Psychopathology", Neuropsychopharmacology le 1er août 2012. Doi : 10.1038/npp.2012.133

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