Un enfant reconnu victime du glyphosate après une exposition in utero
Pour la première fois en France, un enfant a été reconnu comme victime du glyphosate suite à une exposition à cet herbicide lorsqu'il était encore dans le ventre de sa mère. On vous explique.
C'est une première en France. À quelques jours du vote des 27 états membre de l’Union Européenne, sur une proposition visant à prolonger l’autorisation du glyphosate, un enfant a été reconnu victime de l’herbicide. Cet enfant, c’est Théo. Il a 16 ans aujourd’hui mais les faits rapportés remontent à avant sa naissance, quand il était encore dans le ventre de sa mère.
Un désherbage en début de grossesse
Théo est né avec une atrésie de l’œsophage. Une malformation qui se traduit par une déconnexion entre l’œsophage et l’estomac.
Et sa mère se rappelle avoir procédé à un désherbage au glyphosate, au début de sa grossesse. Elle vient d’annoncer avoir reçu un avis favorable de la part du fond d’indemnisation aux victimes de pesticides.
"La possibilité d'un lien"
Le journal Le Monde précise que les experts ont reconnu "la possibilité du lien de causalité entre la pathologie de l’enfant et l’exposition aux pesticides durant la période prénatale.” Que signifie cette formulation ? Que tous les mécanismes d’action de la molécule ne sont pas encore connus, mais que les experts ont travaillé sur les données disponibles et que le faisceau de preuves va dans le sens de ce lien. Là où l’entreprise a toujours nié le risque lié à l’utilisation de son herbicide.