Un centre dédié au traitement des varices

L'hôpital Saint-Joseph, à Paris, a mis en place un centre dédié au traitement des varices. Le lieu regroupe des médecins et des chirurgiens vasculaires pour une prise en charge complète des patients. Reportage.

Farah Kesri
Rédigé le , mis à jour le
Un institut dédié aux varices
Magazine de la Santé

C’est une nouvelle adresse à Paris, pour toutes celles et ceux qui souffrent des jambes et pensent peut-être avoir des varices. La consultation débute par un examen visuel de jambes. "Ce que vous avez, ce sont des télangiectasies, ce sont de toutes petites varicosités qui sont violacées, ce ne sont pas des varices. Une varice c’est une veine qui fait plus de 3mm de diamètres, qui est malade et qui ne fait pas son travail", explique le Dr Bani Benoughidane, médecin vasculaire à l'hôpital Paris Saint-Joseph.

Après l’examen visuel plutôt rassurant, le médecin utilise une échographie pour vérifier le bon fonctionnement des veines un peu plus en profondeur. Les légères douleurs de cette patiente ne sont donc pas causées par ses varices. Mais ces premiers signes peuvent indiquer un terrain propice aux maladies veineuses. "Malheureusement si votre système veineux est programmé pour fabriquer des varices, il le fera. Le plus important est d'éviter la prise pondérale et d'avoir une activité physique régulière", précise le Dr Bani Benoughidane.

Le traitement par injection

"Ma motivation est uniquement esthétique, je n'en souffre pas. J’ai voulu m’occuper de moi et voilà", déclare une patiente du Docteur Benoughidan qui veut se débarrasser de ses micro-varices.

Le médecin à l'aide d'un appareil qui éclaire la peau pour faire ressortir les veines, cible les zones à traiter. Le geste est simple, une petite injection d’un médicament nécrose instantanément la micro-varice. Le médecin pique, la veine s’est bien spasmée, elle n'est plus visible.

Après plusieurs injections et une vingtaine de minutes, la plupart des varices disgracieuses ont disparu. Parfois, lorsque les varices sont plus douloureuses, les injections ne suffisent pas.

La chirurgie comme solution

Lorsque les varices sont importantes, le recours à la chirurgie est parfois nécessaire. L’intervention se déroule sous anesthésie locale. Le chirurgien commence par repérer sur la veine l’endroit par lequel il va introduire une sonde. "On voit ici la veine saphène, c’est elle qu’on va traiter avec le laser et qu’on va occlure", explique le Dr Maxime Raux, chef de service chirurgie vasculaire à l'hôpital Paris-Saint-Joseph.

Une fois le point d’entrée réalisé, un guide est introduit tout au long de la veine. C’est dans ce guide que va passer la sonde. Elle va cautériser, c’est-à-dire brûler, la veine de l’intérieur. Après avoir introduit la sonde sur toute la longueur de la veine, le chirurgien la retire progressivement en déclenchant des impulsions laser avec un flash tous les centimètres. Le sang empruntera un autre chemin pour remonter vers le coeur. La cause de la varice est traitée. La dernière étape consiste à extraire les branches disgracieuses de la veine, toujours sous anesthésie locale.

L’intervention dure moins d’une heure. Le chirurgien pose quelques pansements et un bandage que le patient conservera 24 heures seulement. Le retour à la maison se fait le matin même en marchant pour favoriser la circulation sanguine.