Marseille : le cannabis testé sur des malades de Parkinson

Une étude sur les effets du cannabis chez des malades de Parkinson va être menée à l'hôpital de la Timone à Marseille.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le NIH (Institut national américain du cancer) reste prudent quant à l'effet thérapeutique de la consommation de cannabis
Le NIH (Institut national américain du cancer) reste prudent quant à l'effet thérapeutique de la consommation de cannabis

Une première mondiale, selon le professeur Olivier Blin, chef du service de pharmacologie à l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM). Une vingtaine de patients atteints de la maladie de Parkinson devraient participer prochainement à un essai clinique, dont l’objectif est d’évaluer les effets du cannabis thérapeutique sur leurs symptômes.

Autorisé dans une trentaine de pays dans le monde, le cannabis thérapeutique n'a "jamais été étudié sérieusement pour Parkinson", selon le Pr Blin. "La demande est venue directement des patients qui ont observé des améliorations de leurs symptômes en consommant du cannabis", a-t-il expliqué à l'AFP.

"Etudier de manière scientifique et médicale cet usage"

"Nous allons observer, avec l'administration d'une dose unique par nébulisateur, les effets sur la motricité, la raideur, mais aussi sur l'anxiété, les émotions", précise M. Blin. L'idée, c'est de ne pas laisser [les patients] se débrouiller seuls avec des produits illicites, mais d'étudier de manière scientifique et médicale cet usage en voyant s'il y a un réel bénéfice pour les patients et quels sont les risques."

L'étude est rendue possible par une récente annonce de l'Agence du médicament (ANSM). Elle avait indiqué, en décembre, souhaiter la mise en place d'une expérimentation du cannabis thérapeutique avant la fin 2019. Plus récemment, le Parlement européen a voté, le 13 février, une résolution sur la légalisation du cannabis thérapeutique.

Cette étude est financée par l'association France Parkinson, l'AP-HM et le programme de recherche sur les maladies neurodégénératives "Dhunes". Sous réserve d'acceptation par les autorités, la phase clinique de test chez l'homme devrait avoir lieu fin 2019.