Une femme donne son rein à une inconnue après avoir lu son appel sur Facebook

Atteinte d’une insuffisance rénale sévère, Louise lance un appel au don de rein sur Facebook. Kayleigh ne la connaît pas mais, émue par son message, décide de l’aider. Les deux femmes sont aujourd’hui inséparables.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Crédit photo : ©Capture d'écran Facebook - Lou Katharine Sach
Crédit photo : ©Capture d'écran Facebook - Lou Katharine Sach

Kayleigh Wakeling n’a jamais rencontré Louise Sach quand elle décide de lui donner son rein. En l’espace d’un an, ces deux britanniques sont passées du statut de parfaites inconnues à celui de meilleures amies.
Tout commence en février 2018, lorsque Louise, alors âgée de 29 ans et souffrant d’une insuffisance rénale depuis l’âge de huit ans, lance un appel sur Facebook. Son message précise qu’elle a besoin d’un donneur de rein du groupe O+ ou O-.

 

Kayleigh, 33 ans, lit cette publication et l’émotion la gagne : elle décide d’aider Louise. Les deux femmes discutent en ligne pendant une semaine et accrochent immédiatement. Des analyses médicales confirment qu’elles sont bien compatibles et l’opération de don du rein se déroule avec succès le 1er juin 2018.

Un an après cette rencontre, Louise et Kayleigh sont inséparables. "Ce qu’il s’est passé grâce à cette publication Facebook est incroyable. Cela a complètement changé ma vision de la vie", témoigne Kayleigh sur le site du Mirror. De son côté, Louise confie : "Kayleigh et moi aurions été meilleures amies dans tous les cas parce que nous avons bien accroché. Je serai éternellement reconnaissante pour ce qu’elle a fait pour moi." Un message d’amitié fort en accord avec la publication qu’elle met en ligne sur Facebook le 13 février 2019 : une photo des deux femmes souriantes et le message "Une année avec ce diamant dans ma vie".

 

Donner son rein de son vivant : mode d’emploi

Le rein et le foie sont les deux organes qui peuvent être donnés de son vivant. En France, le prélèvement sur donneur vivant est autorisé depuis 1976 et c’est seulement depuis 2011 que le donneur peut être quelqu’un de proche du malade, sans lien familial établi. Avant l’opération, le donneur doit réaliser un bilan médical complet qui permet de vérifier qu’il n’existe aucun risque pour le donneur ni pour le receveur. Puis, quand tous les examens sont favorables, la greffe de rein est programmée. Donneur et receveur sont convoqués le même jour car les interventions doivent être réalisées simultanément. Les résultats obtenus avec des reins prélevés sur un donneur vivant sont généralement meilleurs que ceux obtenus avec des reins d’un donneur décédé : près de trois quarts des greffons prélevés sur donneur vivant sont encore fonctionnels dix ans après la greffe, contre deux tiers pour les greffons issus d’une personne décédée.

En France, en 2016, sur 3 615 greffes rénales réalisées, 576 reins ont été obtenus grâce à un donneur vivant.