Faites un pied de nez à la rhinite

Votre nez ne cesse de vous jouer des tours : éternuements, nez qui coule ou nez bouché. Si tel est le cas, vous faites peut-être partie des millions de Français sujets aux rhinites. Comment savoir si une rhinite est d'origine allergique ou chronique ? Comment atténuer les symptômes ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Faites un pied de nez à la rhinite

Qu'est-ce que la rhinite ?

Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes expliquent la rhinite.
Marina Carrère d'Encausse et Michel Cymes expliquent la rhinite.

La rhinite correspond à une inflammation de la muqueuse qui recouvre l'intérieur des fosses nasales. Les cornets osseux du nez communiquent avec les sinus par l'intermédiaire de petits orifices.

Une rhinite peut être d'origine infectieuse, provoquée par un rhinovirus, un coronavirus ou encore un adénovirus par exemple. Elle est alors contagieuse, à travers les gouttelettes de salive ou les éternuerments, ou en cas de contact avec le germe contenue dans les sécrétions nasales. Il peut y avoir une fièvre modérée, des douleurs musculaires et des maux de tête. La rhinite disparaît en moins de 10 jours dans la quasi-totalité des cas.

Le traitement est dit symptomatique : le lavage des fosses nasales au sérum physiologique est indispensable. Du paracétamol peut être pris en cas de fièvre ou de douleurs et en l'absence de contre-indication. 

Les rhinites allergiques

Quand on observe la muqueuse de plus près, on remarque que celle-ci renferme de petites glandes chargées de produire un liquide épais et collant : le mucus. Il recouvre la surface de l'épithélium. À la surface, on trouve des cils en perpétuel mouvement. Les cils et le mucus forment une sorte de barrière de défense : un filtre naturel qui permet de piéger les microparticules contenues dans l'air inspiré. Cela va permettre aux globules blancs (les cellules de défense) d'ingérer les micro-organismes piégés pour les détruire..

Chez certaines personnes, la rhinite est allergique. Le système de défense se déclenche de façon excessive dès qu'un allergène entre en contact avec la muqueuse nasale : pollen, moisissures, poils ou autres... Lorsque cette substance entre en contact avec les voies respiratoires, le système immunitaire déclenche une cascade de réactions excessives et des substances inflammatoires comme l'histamine sont alors produites. Ces substances entraînent une augmentation des sécrétions du mucus, un écoulement nasal, la congestion des vaisseaux sanguins et l'obstruction au niveau des fosses nasales, et des salves d'éternuements qui surviennent par crise. Cette rhinite est souvent accompagnée de larmoiements et d'irritation de la gorge.Elle peut aussi s'ccompagner d'un asthme allergique, qui doit être dépisté.

Les rhinites chroniques

Les rhinites dites "chroniques" suivent le même mécanisme, mais la personne en souffre tout au long de l'année. Les rhinites chroniques sont dues à une hypersensibilité de la muqueuse nasale à l'environnement, aussi bien la poussière, que le simple changement de température. Elles ne sont pas en lien avec une infection et provoque les symptômes suivants : prurit (démangeaison), anosmie (perte de l'odorat), rhinite, éternuement, obstuction nasale (nez bouché).

Les autres causes de rhinites 

Certains médicaments, comme l'aspirine, els anti-inflammatoires non stéroïdiens ou encore l'abus de médicaments vascoconstricteurs au niveau nasal, peuvent provoquer une rhinite. Une rhinite peut être hormoanle, durant la puberté ou la grossesse ; elle concerne une femme enceinte sur 5. Une anomalie de la cloison nasale peut également être en cause. Parfois la rhinite est dite vaso-motrice, notamment chez la femme jeune, liée à une mauvaise fonctionnement du système neurovégétatif (système sympathique et parasympathique). 

La rhinite allergique, diagnostic et traitement

L'allergologue procède à différents tests pour identifier l'origine de l'allergie.
L'allergologue procède à différents tests pour identifier l'origine de l'allergie.

Bien souvent on suspecte d'abord une cause allergique quand un patient se plaint de rhinites régulières. Pour diagnostiquer une rhinite allergique et choisir un traitement adapté, il faut identifier l'allergène responsable de la réaction.

Pour cela, l'allergologue va effectuer une batterie de tests. Des extraits allergènes sont déposés sur la peau pour reproduire à très petite échelle la réaction allergique. Si le test cutané se révèle négatif, le dépistage se terminera en laboratoire en recherchant dans le sang certains anticorps spécifiques.

Le traitement de la rhinite allergique

Si le diagnostic de rhinite allergique est confirmé, la prise en charge répose sur l'éviction de l'allergène provoquant les symptômes si elle est possible, un médicament anti-histaminique (anti-allergique) soit en comprimés, soit en spray et/ou un corticoïde par voie nasale. Si le traitement fonctionne, il est continué ainsi et parfois arrêté dans les périodes où il n'y a pas d'exposition à l'allergène. S'il ne fonctionne pas, una vis auprès d'un allergologue est nécessaire et la possibilité d'une désensibilisation discutée.

Eventuellement, les corticoïdes par comprimé peuvent être utilisés ponctuellement et sur une courte période, si le traitement classique ne fonctionne pas.

La rhinite chronique

Le diagnostic des rhinites chroniques
Le diagnostic des rhinites chroniques

Quand les allergies ne semblent pas être à l'origine de la rhinite, il est pertinent de consulter un ORL pour rechercher une cause nasale. Une batterie d'examens très précis permet d'explorer le nez sous tous les angles afin d'évaluer sa sensibilité aux infections courantes.

Le traitement est généralement médicamenteux et plus rarement (et en dernière intention), il existe une intervention chirurgicale qui permet de cautériser ou de retirer une petite partie de la muqueuse nasale (turbinectomie).

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