Médicaments génériques : des mesures pour éviter l'essoufflement

L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a publié, lundi 17 décembre 2012, ses préconisations pour contrer l'essoufflement constaté des génériques sur le marché des médicaments. Point sur les principales propositions du rapport.

Florian Gouthière
Rédigé le , mis à jour le
Médicaments génériques : des mesures pour éviter l'essoufflement

Parmi les mesures phares de son rapport, l'Igas suggère la mise en place d'un système de bonus-malus pour les médecins. Des pénalités financières seraient ainsi instaurées pour ceux ayant un faible taux de prescription de génériques. Inversement, la rémunération des médecins qui atteignent les objectifs serait augmentée. Les pharmaciens seraient pour leur part invités à délivrer toujours le même générique aux patients atteints de maladie chronique, généralisant une pratique existante pour les personnes de plus de 75 ans.

Au titre des mesures incitatives, le service interministériel propose par ailleurs de diminuer encore de 10% le prix des médicaments génériques.

Une amélioration nécessaire de l'information donnée aux patients

Le manque d'information du public sur la nature et sur la qualité des médicaments prescrits est également pointé du doigt dans le rapport. La dénomination commerciale internationale du principe actif des médicaments pourraient être inscrite en plus gros caractères que celle de la marque. Dans le même esprit, le lieu de fabrication et de conditionnement des médicaments pourrait être porté sur le conditionnement des produits.

Relocalisation de la production

L'Igas recommande que soient étudiées les possibilités de relocaliser une partie de la production des matières premières à usage pharmaceutique, qui s'effectue aujourd'hui principalement en Inde et en Chine. Constatant des dysfonctionnements "graves et nombreux" de certaines études destinées à statuer de l'équivalence des médicaments mis sur le marché, le renforcement des procédures d'inspection des centres de tests situés hors de l'UE est enfin préconisé.

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