Fin de l'éthylotest obligatoire dans les voitures jusqu'à nouvel ordre

Manuel Valls a annoncé, le 24 janvier 2013, qu'il reportait "sine die" l'obligation d'avoir un éthylotest dans les voitures. Le ministre de l'Intérieur a précisé, en présentant le bilan annuel des accidents de la route, qu'il attendait les conclusions à ce sujet du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) qui a créé un groupe de travail sur l'alcool au volant notamment.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le
Fin de l'éthylotest obligatoire dans les voitures jusqu'à nouvel ordre

Le ministre de l'Intérieur a annoncé jeudi 24 janvier 2013 une baisse de 8% de la mortalité routière en 2012, historique depuis 1948, précisant par ailleurs que l'obligation d'un éthylotest dans la voiture était reportée "sine die".

Manuel Valls attend, a-t-il expliqué, les conclusions du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) qui a créé un groupe de travail sur l'alcool au volant. Ces éthylotests sont de plus en plus controversés notamment pour leur fiabilité et leur prix, ainsi que l'a rappelé son président Armand Jung qui doit rendre ses premières conclusions d'ici la mi février. Le gouvernement fera connaître sa décision par la suite, selon le ministre.

M. Valls avait déclaré, fin 2012, qu'il reportait l'entrée en vigueur de la verbalisation au 1er mars 2013 pour défaut d'éthylotest, dont la présence était obligatoire depuis le 1er juillet 2012, dans tout véhicule terrestre à moteur circulant en France, à l'exception des cyclomoteurs. En cas d'absence, il en aurait coûté 11 euros à partir du 1er mars 2013.

Les associations d'automobilistes s'étaient opposées à cette mesure. Chantal Perrichon, présidente de La Ligue contre la violence routière, avait émis des "réserves sur la fiabilité des éthylotests chimiques" et rappelé que "la très grande majorité des accidents est le fait de conducteurs qui savent être au-dessus de la limite légale". Ajoutant que "la présence de substances chimiques toxiques (dichromate de potassium, chrome III) crée un danger pour les enfants" qui joueraient avec.

Loin de faire l'unanimité, les éthylotests ont été testés fin 2012 par les associations UFC-Que Choisir et 60 millions de consommateurs. Plus de la moitié des modèles se sont révélés défaillants, avec des indications contraires à la réalité d'un sujet alcoolisé.

D'après une étude menée par ailleurs par les centres antipoison après recensement de l'ensemble des incidents signalés depuis 1999, les éthylotests chimiques à usage unique présentent des risques d'irritation en cas de projection accidentelle au niveau des yeux.

En savoir plus