Attentats de Paris : où et quand donner son sang ?

Vendredi soir, l'Etablissement Français du Sang a pu faire face à la situation d'urgence grâce aux dons réguliers et spontanés des Parisiens. Si les stocks étaient alors en quantité suffisante, la générosité ne doit pas faiblir dans les mois qui viennent.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Pourquoi l'EFS a demandé de ne pas donner son sang dimanche, mais relance ses appels aux dons ce lundi ?

Le renouvellement des stocks doit être constant. En effet, la durée de vie des substances collectées est courte : 42 jours pour les globules rouges et 5 jours pour les plaquettes. En temps normal, 10.000 dons sont nécessaires par jour.

Samedi, les stocks de sang ont rapidement atteint leur maximum, grâce à la générosité des donneurs, mais les niveaux vont rapidement baisser.

La capacité des sites de collectes est limitée (rarement plus de trois ou quatre lits disponibles), ce qui crée un risque d’engorgement des sites.

Si vous ne pouvez pas donner cette semaine, votre don sera toujours utile dans les semaines à venir.

Où et quand donner ?

Pour trouver les dates et les points de collecte à proximité de votre lieu de résidence ou de travail, il suffit de vous connecter sur Dondusang.net, le site de l'EFS, d'entrer le nom de votre ville et de vous laisser guider.

Les dons sont utiles et nécessaires dans la France entière, les stocks devant être constamment entretenus, sur tout le territoire, tout au long de l'année.

J’ai déjà donné mon sang cette année, puis-je donner de nouveau ?

Il est possible de faire un don de sang complet plusieurs fois par an : quatre fois pour les femmes et six fois pour les hommes, en comptant au moins huit semaines entre chaque don. Il est même possible d'effectuer jusqu'à vingt-quatre dons de plasma par an, à deux semaines d’intervalle minimum, et jusqu'à douze dons de plaquettes par an, à quatre semaines d’intervalle minimum.

Certains groupes sanguins sont-ils particulièrement attendus ?

Tous les dons sont nécessaires, utiles, et bienvenus. Toutefois, les donneurs du groupe O négatif (environ 6% de la population) sont particulièrement recherchés, car ils sont donneurs universels (il n'y a quasiment aucun signe distinctif à la surface de leurs globules rouges, ce qui réduit énormément les risques de rejet).

Un besoin particulier de sang du groupe O négatif a été signalé par l'Etablissement Français du Sang à l'hôpital Percy de Clamart.

Qui peut donner ?

Pour donner son sang il faut être âgé de 18 à 70 ans (65 ans pour le don de plaquettes), peser plus de 50 kg, avoir un taux d'hémoglobine suffisant et ne pas être à jeun.

Chaque don est précédé d'un entretien avec un médecin pour déterminer si une personne est apte au don. C'est une précaution essentielle pour garantir une sécurité optimale, tant pour le malade qui recevra une poche de sang que pour le donneur. Il existe donc deux types de contre-indications : temporaires et permanentes.

Contre-indications temporaires

Il n’est pas possible de donner son sang :

  • si on est anémié et ce jusqu'à ce que le taux d'hémoglobine soit redevenu normal (supérieur à 13 pour les hommes et supérieur à 12 pour les femmes) ;
  • si on est enceinte, et jusqu'à 6 mois après l'accouchement ou une IVG ;
  • dans les 2 semaines suivant une infection bénigne ou la prise de médicaments (d'antibiotiques, corticoïdes, etc.) ;
  • dans les 7 jours suivant un soin dentaire, un seul jour pour les caries ;
  • dans les 4 mois suivants un tatouage, un piercing, une endoscopie, une intervention chirurgicale ou un rapport sexuel non protégé ;
  • et dans les 4 mois après un voyage dans une région concernée par le paludisme ou la maladie de Chagas.

A l’heure actuelle, pour les hommes, le don du sang est encore conditionné à l’hétérosexualité du donneur. Au printemps 2016, le don sera possible "pour les hommes qui n'auront pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois".

Contre-indications permanentes

Les personnes qui souffrent de maladies cardiovasculaires, d'insuffisances respiratoires, de diabète insulinodépendant ou de maladies graves, chroniques ou présentant un risque de rechute ne peuvent pas devenir donneur de sang, de même que les personnes qui ont un jour bénéficié d'une transfusion.