Ch@t : Les antidépresseurs

Mercredi 18 mai, de 15 h à 16 h : Les réponses du Pr. Christophe Lançon et du Dr Xavier Laqueille, tous les deux psychiatres.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Ch@t : Les antidépresseurs

Les réponses du Pr. Christophe Lançon, psychiatre

  • Je suis bipolaire et un alcoologue a décelé chez moi de l'alcoolisme. Mon psy pense plutôt a des pulsions alcooliques (voire d'auto-destruction) puisque j'ai utilisé aussi beaucoup d'autres produits illicites, pensez-vous que la bipolarité puisse engendrer une pluri-addiction ou bien serait-ce l'inverse ? J'ai comme traitement : divalproate de sodium 250 2 fois par jour, lorazépam 2.5 1 le soir, méprobamate ?

Allez consulter un addictologue, c'est sa spécialité.

  • Je prends nordazépam depuis trois semaines suite à un syndrome anxio-dépressif dû à un burn-out professionnel auquel s'ajoute une rupture conjugale, je ne sais pas quoi faire dois-je augmenter, arrêter ou autre ? J'ai peur d'une certaine accoutumance et de devoir passer ma vie ou une bonne partie avec. Ma mère est sous prazépam depuis déjà tellement d'années que je ne voudrais pas finir non plus comme ça.

Le nordazépam ne soigne pas la dépression il faut demander à votre médecin de vous prescrire un médicament pour la dépression si c'est de cela dont vous souffrez.

  • Mon antidépresseur me réussit bien pour la joie de vivre (escitalopram 20mg). Je suis tout de même un peu fatiguée la journée avec des insomnies la nuit et surtout je n'ai plus de libido. En diminuant le dosage (du 15 ou 10mg) puis-je voir un changement ou faut-il changer de médicament ?

A mon avis il va falloir changer de médicament.

  • Je suis actuellement sous traitement en prenant un clomipramine 10 par jour et un anxiolitique lorsque j'en ressens le besoin (fortes angoisses). Mon mari et moi souhaitons mettre en route une seconde grossesse, seulement avec mon traitement est-ce envisageable ? Ne vaut-il mieux pas arrêter le traitement ? Mais je m'en sens bien peu capable.

Une grossesse est possible sous surveillance avec certains antidépresseurs, il faut être surveillé régulièrement pas votre obstétricien.

  • J'ai 27 ans et j'ai pris beaucoup d'antidépresseurs pour dépressions majeures et mélancolie s’intégrant dans un trouble bipolaire. Je le vis bien et l'accepte tout à fait mais je suis en train de rechuter. Quels sont les molécules stimulantes à part certains tricycliques ?

Les molécules stimulantes dépendent en fait des personnes, il faut en discuter à votre médecin, c'est à lui de vous aider à trouver.

C'est a priori ce qu'il faut faire.

  • Après des dépressions à répétitions, je suis stabilisé par les médicaments : carbamazépine et etvenlafaxine. Le psychiatre qui me soigne m'a déclaré que chez moi c'était génétique (grand-père et oncle suicidés) et que je devais prendre le traitement à vie. Chaque arrêt de traitement m'ont été néfastes. Puis-je espérer une guérison ? Je vis très bien avec le traitement.

A mon avis il ne vaut mieux pas envisager d'arrêter le traitement avant plusieurs années sans rechute (au moins 5 ans de stabilisation minimum !).

  • Est-ce vrai qu'une grossesse est incompatible avec la prise d'antidépresseurs. Faut-il arrêter son traitement si on veut être mère ?

Certains antidépresseurs sont compatibles avec la grossesse.

  • Escitalopram est-il un antidépresseur ? Si oui, quel risque à le prendre au long cours (18 mois deux ans) pour un étudiant. Si cet étudiant doit, pour des études, quitter la France (ex Angleterre) pourra-t-il facilement continuer son traitement ?

Oui c’est un antidépresseur, il existe dans d'autres pays.

  • Mon médecin m'a prescrit alprazolam et zolpidem pendant 8 mois. Depuis j'ai des problèmes d'estomac et j'ai arrêté le traitement. Depuis j'ai perdu 8 kilos, est-ce normal ?

Cela est possible.

  • Dépressive depuis des années, aujourd'hui cela est accentué par un accident de la route avec séquelles. Est-ce qu'un généraliste est assez formé pour suivre mon traitement ?

En théorie oui mais il peut vous adresser à un spécialiste.

  • Je prends lorazépam 1 mg depuis 15 ans. Les médecins disent que c'est une petite dose et que je peux la prendre toute ma vie, mais moi je voudrais l'arrêter. Alors comment faire ?  Je n'arrive pas à dormir le soir sans ma pilule, cela m'angoisse.

Il faudra diminuer de manière très progressive sur plusieurs mois ! De plus, il faudra vous faire aider par un spécialiste pour mieux réguler votre sommeil.

  • Compatibles, peut-être, mais quels sont les actions sur le fœtus ?

Pour certains, aucune.

  • Le régulateur d'humeur est-il un neuroleptique ?

Normalement non toutefois certains neuroleptiques atypiques peuvent aider à réguler l'humeur.

A priori oui mais il faut en parler avec votre gynécologue et votre médecin.

  • Je suis sous clomipramine 75 depuis 10 ans suite à une sclérose en plaques et décès de 2 enfants. Puis-je l'arrêter sans problème ?

Jamais d'arrêt brutal... si vous avez un traitement depuis dix ans, l'arrêt ne peut se faire que sur plusieurs mois avec l'aide d'un spécialiste.

  • J'ai commencé le sevrage d'antidépresseurs que je prends conjointement avec un hypnotique depuis 30 ans pour augmenter la durée de mon sommeil. J'ai de très fortes poussées inflammatoires. Est-ce une coïncidence ? Dois-je stopper mon sevrage ?

Cela peut arriver exceptionnellement, parlez-en avec votre médecin de famille.

  • Quels sont les éventuels effets secondaires du millepertuis ? J'en prends depuis peu pour me sortir d'une mauvaise passe et compte arrêter dès que possible. Faut-il diminuer les doses comme avec les antidépresseurs ?

Oui il faut diminuer progressivement si l'on veut arrêter.

  • Je souhaiterais avoir des renseignements sur les antidépresseurs. Je suis une psychothérapie depuis près de 4 mois et depuis 3 mois mon psy m'a prescrit de l'alprazolam contre l'angoisse car je prépare mes concours infirmiers. A une semaine de l'oral, j'ai perdu toute volonté et je n'ai pas confiance en moi. Est-ce que les antidépresseurs sont utiles dans ce cas de figure ?

Un psychothérapeute normalement ne prescrit pas de médicament. Les antidépresseur quelques jours avant vos examens ne sont pas certains de faire effet.

  • Les antidépresseurs donnent-ils des troubles mnésiques, et si oui lesquels ?

Certains antidépresseurs peuvent donner des troubles de la mémoire (difficultés de se rappeler les choses de la journée) toutefois il faut toujours vérifier que vous ne prenez pas des médicaments agissant sur la mémoire (anxiolytiques, hypnotiques).

  • Pourquoi ne pas penser que l'anxiété et les fortes angoisses chez un individu, ne peuvent trouver leur source dans l'hérédité ? J'ai 65 ans, je suis soigné par des anxiolytiques depuis de très nombreuses années,  je me porte fort bien, ayant malgré tout accepté depuis très longtemps également cette particularité de mon état, comme pourrait le faire un diabétique.

Pour certaines personnes ce que vous dites est juste !

  • D'où viennent les effets de manque comme les vertiges ou maux de tête que l'on peut ressentir si on oublie son traitement pendant 2 à 3 jours ?

Ce sont des manifestations habituelles de sevrage avec certains antidépresseurs.

  • Sortie de cure de sevrage, je prennais oxazépam et escitalopram. j'étais à peu près bien. Mon médecin généraliste m'a prescrit à la sortie alprazolam, prégabaline et paroxétine. Depuis je ne fais que dormir et suis au radar, est-ce normal ?

Non le traitement n'est pas adapté.

Oui.

  • Je prends citalopram depuis 8 ans (un cachet 20mg/jour). Mes tentatives de réduction ont souvent infructueuses. Depuis septembre dernier, je suis passé à un demi en tenant un carnet de bord pour apprécier mes évolutions concernant mon humeur (angoisse, fatigue, irritabilité, tristesse). Cela a l'air de marcher. Pensez-vous que je sois sur la bonne voie ?

Oui prenez votre temp,s faites-vous aider par votre médecin.

  • Après un épisode dépressif important durant 5 ans, avec tentative de suicide, peut-on vraiment guérir ou est-il normal de rester fragilisé avec crises d'angoisses régulières et sautes d'humeurs brutales ?

En théorie on peut toujours guérir d'une dépression même après une tentative de suicide.

  • En dépression chronique depuis 2000, je me pose la question sur l'efficacité de la technique EMDR et si elle peut être une solution à qui doit-on s’adresser pour éviter les charlatans ?

L'EMDR est une technique qui peut avoir des effets dans certaines formes de dépression mais peut-être pas dans les dépressions chroniques, allez voir un médecin ayant les diplômes reconnus.

  • Le bromazépam provoque-t-il des problèmes de mémoire ? J'en prends depuis 6 ans avec de la fluoxétine et j'ai ce problème.

Oui le bromazépam peut entrainer des problèmes de mémoire.

C'est souvent recommandé.

  • Le mirtazapine est-il un bon antidépresseur ? Son effet est excellent, mais à longue échéance, l'effet devient moindre.

Cela peut arriver qu'avec des antidépresseurs les effets positifs s'épuisent, il faut adapter le traitement régulièrement avec votre médecin.

C'est un antidépresseur qui peut être éfficace dans certaines boulimies.

  • Sous paroxétine depuis près de 15 ans j'ai tenté à plusieurs reprises d'arrêter sans succès : à qui m'adresser pour y arriver enfin ?

A un service spécialisé dans la prise en charge de la dépression chronique.

  • Vous avez dit que certains nouveaux antidépresseurs peuvent être pris sans association d'anxiolitiques, lesquels ?

La majorité d'entre eux. De toutes les façons pas de prescription au long cours (plus de quelques jours) d'anxiolytiques sans vérifier régulièrement si cela est absolument nécessaire.

  • Un jour je suis en super forme et ensuite j'ai des jours ou je me sens épuisée et envie de ne rien faire sans réussir à faire autrement est-ce de la dépression ?

 C'est peut-être un trouble bipolaire. Allez dans un centre recours pour les troubles bipolaires si besoin.

  • Où trouve-t-on des centres de prise en charge de dépression chronique ?

Dans les CHU le plus souvent.

Oui.

La dépression, c'est n'avoir envie de rien (même pas les petites choses que vous aimez) se sentir triste dans le gris tout le temps pendant au moins 15 jours tous les jours plus d'autres petites choses (sommeil perturbé, pas l'appétit...).

  • Je dois changer de psychiatre car changement de région. Je suis sous traitement antidépresseurs et anxiolytiques mais j'ai besoin en plus d'une thérapie comportementale. Comment trouver ?

Allez sur le site de l'Association française de thérapie comportementale et cognitive.

  • Je prends duloxétine 60 mg depuis décembre 2010. Que risque-t-il d'arriver si j'arrête brutalement mon traitement ? 

Apparition d'effet du type : tremblements, nervosité, vertiges, irritabilité difficultés de sommeil... pendant quelques jours.

  • Depuis 1 an je prends des antidépresseurs et j'ai toujours envie de rien ! Que puis-je faire ?

Changer de traitement ? Demander un autre avis ?

Oui.

  • Puis-je prendre antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques pendant plusieurs dizaines d'années sans inconvénients ?

Si vous êtes régulièrement surveillé et que vous faites un bilan de santé une fois par an au minimum oui.

Oui si le traitement est adapté.

  • J'étais sous médicaments depuis 8 ans. J'ai arrêté depuis peu. Quand vais-je savoir si je suis guérie réellement ?

Tout dépend du nombre d'épisodes dépressifs que vous avez fait. Dans plus d'un an dans tous les cas.

  • Les antidépresseurs peuvent-ils être utiles pour traiter la peur de rougir ?

Oui mais ce n'est pas le meilleur traitement. Les thérapies cognitivo-comportementales sont plus adaptées.

  • Quelle différence entre un psychanalyste et un psychologue ? Pourquoi un psychologue ne délivre-t-il pas d'ordonnance ?

Parce qu'il n'est est pas médecin !

  • Qu'est-ce que ça veut dire d'être bipolaire ?

Avoir une forme de dépression avec des oscillations de l'humeur (des moments d'exaltation et des moments de grande tristesse).

  • Je prends duloxétine 60 depuis décembre. Quand j'oubliais de le prendre une journée, j'avais des acouphènes dans les oreilles. Cela passait lorsque le lendemain je le reprenais. Aujourd'hui et depuis quelques jours, j'ai des acouphènes et je me sens très fatigué même si je le prends tout le temps pourquoi ?

Faites un bilan de vos oreilles, on ne sait jamais.

C'est exceptionnel.

  • Les antidépresseurs sont-ils conseillés quand on a des enfants en bas âge ?

Oui, si vous le tolérez bien.

  • Peut-on guérir d'une dépression récurrente ? Je ne me sens bien que sous médicament (et non son générique !). Les psychothérapies entreprises ne m'ont permis que de mieux me connaître, rien de plus.

Continuez-le si vous le tolérez... Les génériques dans 30 % des cas ne font pas le même effet donc ne pas hésiter de revenir à ce qui marche.

  • Est-ce que les personnes à QI élevé sont plus sujettes aux dépressions ?

Probablement oui et il faut trouver des thérapeutes qui comprennent les QI élevés (allez sur des sites d'entre-aide).

En partie mais jamais totalement.

Cela peut arriver quelques fois.

  • Concernant les électrochocs ?

Ce sont des traitements que l'on peut proposer dans les dépressions n'ayant répondu à aucune prise en charge.

  • Pour changer d'antidépresseurs par exemple escitalopram ou paroxétine, il faut faire une période de sevrage ou les enchainer directement ?

Enchainer directement avec suivi régulier médical.

  • Peut-on prendre amitriptyline à vie ?

Oui sous surveillance médicale régulière.

  • Dans le cas de déclenchement d'un épisode maniaque par un antidépresseur... Cela veut dire qu'on est devenu bipolaire ou c'est juste passager et réversible avec l'arrêt du médicament ?

L'antidépresseur a révélé votre bipolarité, bien d'autres évènements auraient pu le faire.

  • Qu'est-ce que les TCCS ?

Thérapie Comportementale et Cognitive (allez sur le site de l'AFTCC).

  • Je souffre d'une phobie des pigeons et j'habite Paris, je commence une TCC et le médecin a évoqué la prise possible d'antidépresseurs dans le cadre de ma thérapie. Je ne souhaite pas avoir recours à ces médicaments mais suis vraiment décidée à vaincre cette phobie. Qu'en pensez-vous ?

Faites-vous confiance.

  • Je suis malade bipolaire les médecins ont mis 30 ans pour faire le diagnostic ! Je suis effaré par leur confiance dans la toute puissance chimique. Actuellement je prends valpromide 300 un peu de lorazépam et lactate de calcium. Je vais très bien mais je n'ose pas dire à mon psychiatre que je ne prends aucun antidépresseur, depuis 2 ans le sport, la foi la famille sont plus efficaces !

En effet en plus des médicaments il faut savoir adapter sa vie et trouver des forces ailleurs pour avancer et se faire plaisir, un médecin a qui vous ne pouvez pas dire ce que vous pensez n'est certainement pas celui qui vous convient.

  • Je ressens régulièrement une gène dans la poitrine et le bras gauche. Tout le monde me dit que cela est dû à mes angoisses récurrentes, est-ce vrai ? Si oui comment faire la différence avec des réels problèmes cardiaques ? (J'ai 25 ans et jamais eu de graves problème de santé).

En faisant un électrocardiogramme et en demandant l'avis d'un cardiologue.

  • Paroxétine agit-il sur l'anxiété ? Si oui, je ne comprends pas pourquoi on m'a donné de alprazolam pendant ces 6 dernières années et lequel dois-je arrêter en premier ?

Oui certains antidépresseurs peuvent agir sur l'anxiété, c'est pour cela qu'il n'est pas utile de les associer avec des anxiolytiques.

  • Gastrite et colopathies, troubles de l'humeur, tristesse : tous ces symptômes ont disparu avec le paroxétine pendant 1 an, depuis l'arrêt tout revient, dois-je consulter de nouveau et reprendre un antidépresseur qui m'a fait prendre 10 kg ?

Reprendre un autre antidépresseur qui ne vous fera pas prendre de poids si vous êtes d'accord sinon parlez avec votre médecin, il y a peut-être des méthodes autres qui vous conviennent.

  • Est-ce que la prise d'antidépresseurs et anxiolytiques peuvent être liés à une oligospermie sévère ?

A priori non.

  • Après une TS, malgré la psychothérapie, je n'arrive pas à faire le vide. Suis-je encore en dépression ?

Peut-être bien.

  • Quels sont selon vous les éléments impératifs pour savoir si notre thérapeute est le bon (dans le cadre d'une psychanalyse non médicamentée et entamée par la volonté de la personne) ?

Avoir confiance, trouver que vous allez mieux, trouver que le psychothérapeute est à votre écoute, trouver que cela vous sert à quelque chose sans attendre des mois.

  • Je souffre de boulimie sans vomir depuis des années associée en hiver à de la dépression, j'ai eu cet hiver paroxétine qui a calmé mes envies de sucres (surtout chocolat en crise de boulimie) pendant deux mois ensuite aucun effet, je l'ai pris pendant 9 mois. Existe-t-il un médicament pour la dépendance au sucre chocolat, crise de boulimie ?

Suivi régulier... Reprise si besoin, psychothérapie (TCC, mindfulness...).

  • Est-ce normal de se sentir fatiguée, nauséeuse, d'avoir des vertiges lorsqu'on débute un traitement antidépresseur (escitalopram 10) ?

Cela peut arriver, si cela continue il faut changer de traitement.

  • Je suis agoraphobe depuis 6 ans et ça fait 3 ans que je sors plus de chez moi seul, je prends 1/2 prazépam par jour et 1 sertraline tous les 2 jours mais ça ne change rien. Que faire ?

Trouver un psychiatre qui connait cela (thérapie comportementale et cognitive).

  • Je vis à Bordeaux et je n'ai pas trouvé de consultation pour la stimulation transcranienne. Où faut-il s'adresser ?

Au CHU.

  • Mon psychiatre m'incite à reprendre du milnacipran dès que j'exprime des idées négatives, je ne suis pas satisfaite de sa méthode d'écoute, que faire ?

Voir quelqu'un avec qui vous soyez en confiance.

  • Concernant la perte de libido. C'est très important !

La perte de libido peut être une manifestation de la dépression ou un effet secondaire des médicaments, il faut absolument en parler avec votre médecin pour trouver des solutions.

  • Les dépressions chroniques peuvent-elles disparaître avec l'âge ? J'ai 22 ans et cela fait 10 ans que je fais des dépressions à répétitions.

Cela peut arriver mais c'est rare.

  • Je suis bipolaire depuis 25 ans. Aujourd'hui mes phases dépressives durent 2 mois 1/2 à 4 mois. Pour les écourter davantage que pensez-vous de la sismothérapie ?

C'est un traitement possible, allez consulter dans un centre expert (liste sur le site de la fondation FondaMental).

  • Y a-t-il des risques de rechutes après l'arrêt des antidépresseurs, c'est-à-dire que l'arrêt nous ramène à la case départ avant le traitement (reprise de tout les symptômes négatifs) ? Est-ce qu'il y a un risque de dépendance et d'un sevrage difficile ?

Oui il y a un risque de rechute si l'on est pas totalement guéri… La diminution des doses de médicaments doit se faire très progressivement avec un contrôle régulier (toutes les semaines).

  • Qu'est ce que la spasmophilie ? Peut être guérie sans prise de prazépam ?

C'est un trouble anxieux, le prazépam peut parfois aider.

  • Y a-t-il des centres spécialisés dans la dépression sur la région PACA ?

Oui à Marseille et Nice au CHU au moins.

  • Y a-t-il des personnes résistantes à tout traitement antidépresseur, et malgré une psychothérapie sérieuse? (J'en ai essayé 7 différents, aucun effets positifs et parfois des effets très lourds). Si oui, que leur conseillez vous ?

Demandez un avis spécialisé… La TMS ?

Pas toujours mais souvent oui.

  • Pendant l'émission vous avez dit que les antidépresseurs ont une très mauvaise image et qu'il faut argumenter pour que les patients les prennent, pourtant nous sommes un des pays les plus consommateurs je crois. Comment expliquer cela ?

Nous sommes un pays qui consomme beaucoup de médicaments, pas seulement les psychotropes, c'est notre culture depuis longtemps, les antidépresseurs ne sont pas sur-prescrits mais mal prescrits !

Souvent.

  • Je me permets de rappeler que je suis sous traitement venlafaxine, zolpidem et alprazolam depuis 3 ans pour problème personnels avec d'autres traitements depuis 15 ans. Les antidépresseurs me font prendre 4 kg que je reperds à l'arrêt du traitement, mais j'aimerais prendre un traitement qui ne modifie pas le physique. Le paroxétine en fait-il partie ? D'autant que je ne me sens pas mieux.

Paroxétine et poids, c'est parfois compliqué mais pas toujours. 

Les réponses du Dr Xavier Laqueille, psychiatre

  • Je prends depuis 2 ans maintenant paroxétine et j'ai constaté que lorsque j'oublie ma prise un seul jour je ressens des vibrations (comme une mouche qui vole à l’oreille) et j'ai la vision qui se trouble... alors depuis j'évite d'oublier. Cependant je constate que ce médicament est très efficace et je crains de l'arrêter même progressivement. Est-ce normal ?

C'est une manifestation de sevrage. Elle survient avec les antidépresseurs qui s'éliminent rapidement de l'organisme Cette réaction est transitoire (quelques jours). Elle est tout à fait différente d'une rechute qui survient plus tardivement avec des symptômes clairement dépressifs (fatigue, tristesse).

  • Les antidépresseurs ne me font pas grossir car je bouge beaucoup et du fait de mes accès dépressifs je ne mange pas ! Mais au bout de 2 ou 3 jours je sens que je suis obligée de prendre un cachet et un quart d'heure plus tard ça va je résiste 2 à 3 jours maxi, la bipolarité est-elle définitive ?

Les antidépresseurs font souvent grossir, mais pas tous, la bipolarité est un trouble au long cours qui nécessite un traitement au long cours. Le diagnostic est fait sur des périodes de dérèglement de l'humeur plus longues que quelques heures (des jours ou quelques semaines habituellement).

  • Je prends divalproate de sodium et venlafaxine suite à la découverte de ma bipolarité, quels peuvent en être les effets secondaires ? Notamment sur la prise de poids ?

C'est une bonne association médicamenteuse : antidépresseurs + régulateur de l'humeur. A surveiller le poids + = Surveiller aussi le foie (ASAT-ALAT) et la formule sanguine (NFS).

  • J'ai arrêté les antidépresseurs il y une semaine même si pour l'instant tout va bien, y a-t-il un risque de rechute dans les semaines à venir ?   

Oui dans les 15 jours si l'épisode est récent. Dans les 6 mois à 2 ans en face d'une maladie à rechute. Prudence donc !

  • Je prends varénicline depuis 3 semaines dans quelle catégorie se trouve ce médicament ? J'ai très peur d’effets secondaires, je ne fume plus, combien de temps puis-je le prendre sans qu'il y ait d'accoutumance ?

Ce n'est pas un antidépresseur mais un traitement de la dépendance au tabac.

  • Je viens de commencer un traitement pour dépression (paroxétine et alprazolam) mon psy vient de me dire qu'il faut arrêter de travailler au moins pour un mois, faut-il en parler à la médecine du travail ? J'angoisse de la réaction de mon employeur.

Bonne question ! L'arrêt de travail dépend de votre aptitude à travailler a priori altérée. Votre employeur préfère un arrêt maladie plutôt que votre présence avec fatigue et tristesse. Vous serez surprise de voir qu'à votre retour, vous n'aurez aucun reproche, mais plutôt des collègues contents de vous retrouver mieux.

  • Ma mère prend des antidépresseurs à hautes doses, à tel point qu'elle a perdu la tête, nous craignions un Alzheimer, après une hospitalisation (sevrage) elle a retrouvé ses esprits, ne surdose-t-on pas trop les traitements parfois ? Nous avons eu très très peur, avec l’âge son cerveau est devenu plus sensible... Que pensez-vous de ses prescriptions trop dosées ?

Les antidépresseurs ne donnent pas d'Alzheimer. Selon son âge il peut y avoir :
- des abus de tranquillisants
- une maladie type alzheimer débutante
- une grande confusion anxieuse.
Parlez-en à son médecin.

Les antidépresseurs sont utiles quand un patient atteint de schizophrénie se déprime sinon c'est inutile.

  • Après avoir attendu longtemps je me suis résignée en 1982 à prendre des antidépresseurs + anxiolytiques. Chaque fois que j'ai réussi à diminuer les doses pour arrêter, un événement est survenu (plusieurs décès subits dans mon entourage proche) qui m'a obligée à reprendre un traitement. En 1999, j'ai fait une allergie à un curare lors d'une anesthésie : ischémie cérébrale. Depuis, venlafaxine, etc.

Il n'y a pas de vraie dépendance aux antidépresseurs. Les rechutes sont liées à des événements de vie et souvent aussi à des diminution de traitement. Quand le traitement est adapté, on fait face plus facilement aux évènements de vie douloureux.

  • Je prends juste actuellement etifoxine et 1/2 hydroxyine le soir + décontractant musculaire.

Vous n'êtes pas déprimée mais plutôt anxieuse.

  • Qu'entendez-vous par surveillance régulière car les RDV chez le psychologue sont planifiés longtemps à l’avance. S'il faut agir rapidement, comment faire ?

En début de traitement tous les 8 à 15 jours selon l'état du patient puis tous les 15 jours à un mois. Plus fréquemment quand le sujet veut faire un travail psychothérapeutique.

  • Mon médecin m'a donné alprazolam 0.25 que je prends pour mes crises d'angoisses et duloxétine 60. Ayant lu la notice, je me suis aperçu que cela pouvait donner des convulsions car ayant fait des crises d'épilepsie enfant pendant 10 ans et sous sousvalproate de sodium et n'ayant plus de traitement pour ça ni de crise d'épilepsie, j'ai peur de prendre duloxétine et que ça m'en redonne.

Les crises épilepsie sont rares sous duloxétine. En avez-vous informé votre médecin ?

  • Pour les dépressions chroniques j'ai entendu parler d'une chirurgie pratiquée aux Etats-Unis qui consiste en l'ablation de la zone du cerveau responsable de la dépression. Comment cela s'appelle-t-il et est-ce possible en France ?

Il s'agit de protocole trop expérimentaux pour les proposer.

  • Puisqu'il manque une molécule dans le cerveau et que c'est ce problème-là qui nous donne ces dépressions pourquoi n'y a-t-il pas un moyen de trouver ce genre de molécule en médicament et pourquoi certaines personnes sont plus sujettes que d'autres à des troubles bipolaires etc....

Les antidépresseurs favorisent la remise en état de ces désordres biologiques. Mais il ne sont que palliatifs, ils masquent le trouble. Il faut donc laisser du temps au temps pour que la maladie disparaisse avant un arrêt définitif des médicaments.

  • Pourquoi la médecine ne différencie-t-elle pas la déprime d'une vraie maladie du cerveau, la dépression ? Elle éviterait ainsi de prescrire des psychotropes sans discernement, avec tous les effets désastreux de ces médicaments ?

Il faut en effet distinguer les réactions dépressives qui se soignent par tranquillisants des dépressions caractérisées qui se traitent par antidépresseurs.

  • Est-ce que c'est possible de prendre 1 mg de lorazépam toute ma vie pour dormir sans que ça soit dangereux pour ma santé ?

Les médecins préfèrent un arrêt, cela est parfois très difficile avec un rebond d'insomnie de manière pratique, il n'y a pas grand danger, le lorazépam n'est pas un antidépresseur.

  • Suite à un double deuil, quoi prendre pour éviter un début de dépression ?

Si vous êtes trop triste ou angoissée, sachez prendre des tranquillisants ou utiliser des techniques comportementales de relaxation pour éviter une complication dépressive quand la dépression est là, il faut des antidépresseurs. Il n'y a hélas pas de traitement qui les remplacent.

  • Depuis 4 mois je suis sous duloxétine 5 mg. La prise de ce médicament concerne en partie d'assez fortes douleurs invalidantes d'ordre peut-être neurologique (j'ai depuis plus de 30 ans, spasmes, contractures situés surtout au niveau du tronc cérébral et des membres supérieurs, diagnostic non défini), sous forme de sciatique partant de l'iliaque et descendant jusqu'au pied. Qu'en pensez-vous ?

Ce traitement est en effet proposé dans certaines douleurs rebelles et autres fibromyalgies sans qu'il ait un trouble dépressif, si ça marche, continuez !

  • Après 3 épisodes de dépression suite à des événements graves dans ma vie j'étais suivi par un psychiatre maintenant à la retraite. Je n'arrive pas à retrouver un autre qui accepte et qui aurait le temps de m'écouter à nouveau. C'est mon médecin généraliste qui fait mon ordonnance (venlafaxine zolpidem, arrêt alprazolam).

Un bon médecin généraliste en qui vous avez confiance: c'est très bien. Attention aux arrêts de traitement lors de la maladie à rechute : 1 risque sur 2 de rechuter dans les 2 ans.

  • Est-ce qu'une dépression vieille de 25 ans, apaisée aujourd'hui avec venlaflaxine 37,5 mg, 1 ou 2 par jour peut causer ce qui ressemble beaucoup à un syndrome de Diogène ?

Non.

  • Je tiens à préciser que c'est lui qui me l'a proposé, mais je ne me trouve pas en dépression. Pour information, je vois un psychiatre. Je redoute que certains psychiatres conseillent les antidépresseurs peut-être trop facilement... Les antidépresseurs sont utiles pour les angoisses chroniques ?

Une prescription d'antidépresseur est habituellement argumentée. Ces médicaments ont aussi comme indication associée : le traitement de certaines maladies anxieuses sans donc être forcément déprimé !

Les drogues psychoactives et non psychotropes qui sont des médicaments, donnent des dépressions difficiles à traiter l'arrêt de la drogue est essentielle pour une amélioration de l'humeur.  

Pas de façon nette. Sauf si ces troubles sont liés à une dépression caractérisée sous sous-jacente.

  • Combien de temps disparaissent les effets secondaire d'un sevrage suite à la prise d'antidépresseurs ?

Une semaine.

Tristesse et désintérêt. Fatigue et démotivation. Un état inhabituel dans lequel on ne se reconnait pas.

  • Je prends depuis 6 ans un antidépresseur (paroxétine) et un anxiolytique (prazépam). La maladie a commencé par des crises de spasmophilie. Je souhaite avoir un enfant. Dois-je arrêter ces médicaments pendant mon éventuelle grossesse ? J'ai déjà essayé mais j'y suis accro. Pour l'intérêt de l'enfant, je veux savoir s'il y a des risques ?

Il vaut mieux être bien dans sa tête pendant une grossesse Ces médicaments ne sont pas contre-indiqués formellement, allez sur le site du CRAT.

  • Que faire lorsque notre généraliste souhaite qu'on arrête de prendre clomipramine car on est enceinte et qu'on ne veut pas l'arrêter ? Je n'ose pas en parler à mon gynécologue de peur de son jugement.

 Idem. Ce médicament est un des premiers connus avec un bon recul, allez sur le site du CRAT.

Par l'existence d'au moins une période de vraie excitation ou de subexcitation d'une semaine au cours de laquelle, il y a des troubles du comportement (achats inconsidérés, desinhibition, toujours parler...).

  • Je prends du divalproate de sodium de l'alprazolam et venlafaxine, je sais que je ne vais pas bien, pour moi, je ne suis pas bipolaire ? Est-ce un traitement qui est surtout donné pour les bipolaires ?

La divalproate de sodium, oui pour les bipolaires, la venlafaxine pour la dépression.

  • Ma 1ère dépression date de 2000, rechute en 2006, 2008 avec à chaque fois addiction à l'alcool et hospitalisation ces 2 années en clinique psy qui ont été utile, je rechute à nouveau en 2011 après un cancer des cordes vocales, il semblerait que plus on rechute plus on a de chance de rechuter, j'en déduis que j'ai une dépression chronique avec laquelle il me faudra vivre. Ai-je raison ?

Oui. Un épisode actuel, un risque de rechute à 5 ans. Un épisode actuel avec antécédents de dépression dans les 5 ans précédents, un risque de rechute dans les 2 ans. Une maladie qui donc a tendance à rechuter avec de ce fait des traitements préventifs longs.

  • Mon gastro m'a prescrit du bromure de clidinium pour 6 mois, ce n'est pas trop long (sur la notice c'est marqué pas plus de 12 semaines) ?

Oui cette ordonnance n'est valide que pour 12 semaines. A ce terme, il faut revoir un médecin qui réévalue l'intérêt de ce traitement pour le prolonger.

  • L'olanzapine et le chlorpromazine sont-ils prescrits pour la dépression ?

Le chlopromazine est proposé dans les maladies de type psychotique. L'olanzapine en cas de psychose ou de la maladie bipolaire.

  • Je prends du mirtazapine 15 mg depuis 10 ans à raison d'1/4 de comprimé/jour. Dépendant oui... mais à cette dose d'après mon médecin, c'est un placébo.

Pas sûr ! Parfois l'arrêt du dernier petit quart de dose peut entraîner une rechute dans les 6 mois. C'est selon le type de diagnostic. Prudence donc !

Non mais certaines dépressions de l'adolescent sont des modes d'entrée dans des maladies schizophrénique. Il faut donc toujours une évaluation spécialisée.

  • Suis-je en dépression ? A des moments je sors et à d'autres je dors… J'ai perdu mon petit frère il y a 1 an. J'ai pris venlafaxine j'ai été malade : maux de tête grincement de dents pas d'appétit. Depuis je n'ai rien pris or je me sens mal. Que faire ?

Votre trouble est difficile à soigner. Un traitement antidépresseur, c'est un médicament efficace. Une dose adéquate, si la dose est trop faible, c'est comme si on ne prenait rien sur le plan du bénéfice thérapeutique avec en plus des effets secondaires.  

Oui souvent mais pas tous.

Plutôt dans les phobies sociales et les phobies des espaces moins pour ces phobies spécifiques.

  • Dans psychose et bipolarité il y a aussi de la dépression ? Donc c'est pour ça qu'on m'avait donné olanzapine, vanlafaxine, alprazolam, zopiclone mais toujours pas de régulateurs d'humeur, je ne comprends pas.

Dans la bipolarité, il y a en effet dépression l’olanzapine est un régulateur de l'humeur.

  • Les génériques n'ont donc pas la même efficacité que les princeps ?

Oui. Il y a parfois des problèmes de tolérance avec des excipients différents. Il peut y avoir des réactions individuelles que nous comprenons mal.

  • Quand on prend un traitement en longue durée ne doit-on pas faire des analyses de sang pour voir si le bilan hépatique est bon ?

Oui bilan hépatique surtout mais aussi la formule sanguine, le rein, la glycémie et les lipides en début de traitement puis selon les médicaments pas besoin de le faire tous les 15 jours.

  • Après une dépression sévère il y a 6 ans je me sens bien mais j'ai du mal à faire certaines choses telles que ranger, le ménage, le courrier etc… Est-ce encore un effet de la dépression ?

Il peut y avoir des symptômes résiduels une maladie dépressive peut amener à des modifications de notre personnalité, en mieux (recul, moindre anxiété, meilleur contrôle émotionnel et écoute de l'autre) mais aussi une vulnérabilité (peur de la rechute, insécurité, anxiété, fatigabilité).

  • Est-il vrai que le manque de sérotonine peut-être à l'origine des douleurs ?

Oui, un déficit de transmission de sérotonine.

  • Est-ce que le paroxétine agit sur l'anxiété ?

Pas sur les symptômes anxieux, mais sur les maladies anxieuses. 

  • Suis enceinte et spasmophile, que puis-je prendre pour soulager mes douleurs ?

Voir votre médecin pour un diagnostic a priori un trouble anxieux des médicaments anciens (CRAT) et des techniques cognitivo-comportementales de gestion de l'anxiété.

  • Pendant combien de temps peut-on prendre un traitement antidépresseur ? Je prends du escitalopram 10 depuis 2 ans et je suis bien.

Un épisode isolé : 6 mois à un an et demi, des épisodes récurrents : au moins 5 ans

  • Les antidépresseurs peuvent-ils être utilisés pour traiter la peur de rougir ?

Oui.

  • Mon médecin m'a prescrit fluoxétine (10mg/jour). Au bout de combien de temps les premiers effets se feront ressentir, est-ce efficace à cette dose ?  

8 à 15 jours. Au delà, il faut réévaluer le traitement (posologie à augmenter, changement de médicaments, réévaluation diagnostique). En cas de résistance, 2 antidépresseurs à dose efficace pendant 6 semaine, faire un bilan organique un bilan.

  • Sous fluoxetine et hydrozine depuis 1 an et suivi par un psychiatre je connais encore des descentes en enfer et une fatigue permanente, mon traitement est-il efficace ou le fait d'avancer dans ma thérapie me fait plonger ?

Il peut y avoir, comme souvent, une réponse incomplète par ailleurs, s'il existe des anxiétés ou des insatisfactions anciennes, l'amélioration dépend de l'évolution psychothérapique.

  • Je pense que les médicaments sont utiles mais cachent souvent le problème. Comment donner un médicament sans chercher les causes des problèmes. Ce que ne proposent pas les médecins me semble-t-il... Je ne comprends pas la proposition d'antidépresseurs sans travail psychologique. Serait-ce une maladie physique ?

La maladie dépressive est en rapport avec un désordre neuro-biologique qui demande un traitement antidépresseur bien mené. Les psychothérapies s'adressent aux troubles de la personnalité qui sont associés. Une psychothérapie ne guérit pas une dépression et à l'inverse les antidépresseurs n'agissent pas sur ces questions de personnalité. Mais penser que traiter la cause soigne les conséquences est une erreur, c'est comme si soigner du cholestérol permettait de guérir un infarctus. 

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Les antidépresseurs sont les médicaments utilisés dans le traitement des dépressions, ils peuvent corriger et relever l'humeur dépressive jusqu'à atteindre de nouveau l'état normal. Ils peuvent également diminuer l'intensité des troubles anxieux associés ou non à la dépression (anxiété forte, angoisse, crises de panique, troubles obsessionnels compulsifs). Ils font partie des avancées majeures de ces dernières années. S'ils ont amélioré de manière considérable le traitement de la dépression et s'ils ont des vertus, ils ont aussi des dangers insoupçonnés.

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