Quels sont les vrais bienfaits du miel ?
Le miel est souvent utilisé pour soulager des maux de gorge ou pour soigner de petites plaies. Si ce produit a bel et bien des vertus, celles-ci sont souvent exagérées. On démêle le vrai du faux.
“Mange du miel, tu iras mieux !” Nombre de grands-mères ont déjà prononcé ce discours. Le miel, aliment élevé au rang divin - en témoigne l’ambroisie des dieux grecs - est cité à la moindre occasion de soigner un rhume, une angine ou autre maladie légère. Mais ce produit est-il aussi efficace qu’il laisse paraître ? Petit point sur les idées reçues et ses véritables vertus.
Le miel pour soulager les maux de gorge
Le miel est connu depuis l'Égypte antique pour ses propriétés antioxydantes et hydratantes. En effet, grâce à sa haute teneur en sucre, il capte les molécules d’eau et les retient.
C'est pourquoi, s’il est ingéré, le sucre qu'il contient va favoriser la salivation. Cette augmentation de la quantité de salive peut calmer les inflammations de la gorge ou des bronches. De plus, selon une méta-analyse dirigée par des chercheurs d'Oxford et publiée dans le National Library of Medicine en 2021, la consommation de miel diminue la fréquence et l’intensité de la toux. En revanche, il ne joue qu'un rôle placebo dans la guérison des infections respiratoires virales.
"Du vomi d'abeilles"
Si le sucre que le miel contient a des vertus pour apaiser la gorge, il est cependant déconseillé d'en abuser : “le miel, c’est du vomi d’abeilles”, rappelle Béatrice de Reynal, docteure en nutrition. “Il est fermenté dans leur estomac et régurgité. Ce n’est donc pas du sucre de table. Le sucre contenu dans le miel est déjà digéré. Ce n’est donc pas du « bon » sucre”.
Le miel n’est "pas moins sucré que le sucre, ni moins calorique” met-elle également en garde. “Il est même parfois supérieur en termes de calories”. Le miel reste donc un produit à consommer avec modération.
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Des vertus cicatrisantes
Lorsque du miel est appliqué à la surface de la peau, il permet de l'hydrater et de la rendre plus souple et plus douce. Le miel possède aussi des propriétés cicatrisantes, et limite les infections lorsqu’il est appliqué sur une plaie, selon une méta-analyse française publiée en 2013 dans la revue Actualités Pharmaceutiques. Sa viscosité produit un effet barrière sur la plaie qui empêche les bactéries d’y pénétrer. De plus, grâce à sa haute teneur en sucre et son pH acide, le miel limite le développement des quelques bactéries qui auraient réussi à passer à travers cette muraille visqueuse.
Enfin, cette substance contient des antiseptiques naturels, qu’elle hérite des sécrétions des abeilles ouvrières. De nombreux médecins utilisent ainsi des miels “médicaux” stérilisés et des pansements au miel ont également été adoptés par certains établissements hospitaliers.
Attention à la méthode d’application !
Si vous souhaitez l’utiliser chez vous pour guérir une plaie, prenez garde à bien l’appliquer en fine couche sans déborder de la lésion : le miel étant acide, il pourrait attaquer la peau autour de la blessure. Un miel trop vieux - au-delà d’un an - est également à éviter ; car même s’il sera toujours propre à la consommation, ses propriétés cicatrisantes et antioxydantes s’altèrent avec le temps.
Attention donc : si du miel peut être utilisé pour soigner de petites plaies à la maison, cela ne dispense pas de consulter un médecin. “Le miel ne va pas vous guérir totalement" précise la Dre de Reynal. "Il va seulement limiter le développement de nouveaux micro-organismes. Mais si la plaie est déjà infectée, le miel ne va pas tuer les bactéries déjà présentes".
