"Pas de lien direct"entre le vaccin anti-covid et les troubles menstruels

Cet été, après avoir analysé environ 300 cas de troubles menstruels post-injection, l’agence française du médicament avait déclaré qu’il n’y avait pas de lien établi "à ce jour" entre les vaccins et les troubles des règles. Six mois plus tard, l'instance sanitaire ne constate toujours pas de lien direct.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
"Pas de lien direct"entre le vaccin anti-covid et les troubles menstruels

Le vaccin anti-covid provoque t-il des troubles menstruels ? L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) répond dans un point de situation mis à jour le 24 décembre. "A ce jour, les données disponibles ne permettent pas de déterminer le lien direct entre le vaccin et la survenue de ces troubles du cycle menstruel". 

L'instance sanitaire signale que depuis le début de la campagne vaccinale, 3 870 cas de troubles menstruels ont été observés après la vaccination avec Comirnaty (Pfizer-BioNTech) et 562 cas après la vaccination avec Spikevax (Moderna). Il s'agit essentiellement de saignements anormaux, de retards de règles et d'aménorrhées survenus aussi bien après la première que la deuxième injection. 

"Il s’agit majoritairement d'événements non graves, de courte durée et spontanément résolutifs" - ANSM

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Pas de lien direct mais une "surveillance accrue"

A la fin du mois de juillet, l'ANSM avait classé comme "signal potentiel" les troubles menstruels (règles plus abondantes, décalées par rapport au cycle habituel, saignements post-ménopause...) après la vaccination par Pfizer ou Moderna, et effectué un signalement à l'Agence européenne des médicaments (EMA).

Dans son point de situation, l'ANSM déclare que "ces évènements restent sous surveillance". Certains spécialistes évoquent l'hypothèse d'une réaction des cellules immunitaires présentes dans la muqueuse utérine comme mécanisme d'action possible. Cet été, l'infectiologue Karine Lacombe déclarait que "toute activité immunitaire peut entraîner une perturbation légère ou passagère du cycle menstruel sans conséquence à moyen et long terme". Des études seront nécessaires pour expliquer ces effets indésirables relevés.