Cancer du col de l'utérus : les vaccins bientôt réévalués

L'Agence européenne du médicament (EMA) engage un examen d'évaluation de certains risques sanitaires "rares" associés aux vaccins contre le col de l'utérus. L'Agence a toutefois souligné que cet examen ne remet pas en cause les bénéfices des vaccins.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
L'Agence européenne du médicament (EMA) a décidé d'engager l'examen des vaccins contre le cancer du col de l'utérus - Vidéo : entretien avec le Pr Alain Astier, pharmacien
L'Agence européenne du médicament (EMA) a décidé d'engager l'examen des vaccins contre le cancer du col de l'utérus - Vidéo : entretien avec le Pr Alain Astier, pharmacien

A la demande du Danemark, l'Agence européenne du médicament (EMA) a décidé d'engager l'examen des vaccins contre le cancer du col de l'utérus "pour clarifier à nouveau leur profil en matière de risque", a t-elle déclaré dans un communiqué. Son travail se concentrera sur la survenue de deux syndromes spécifiques et "rares" : le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) et le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (STOP).

Le SDRC s'exprime par des douleurs chroniques affectant les membres, tandis que le STOP est caractérisé par une augmentation du rythme cardiaque lors d'un changement de position du corps et associé à des vertiges, évanouissements, maux de tête ou faiblesse.

Ces deux syndromes ont été rapportés par le passé chez des jeunes femmes ayant reçu les vaccins contre le cancer du col, mais "aucun lien causal avec les vaccins n'a pu être établi", écrit l'EMA. Ils peuvent d'ailleurs survenir chez des personnes non vaccinées. Aussi, il sera primordial pour cette étude de déterminer si les cas sont plus importants ou non parmi les femmes vaccinées.

Le Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) passera en revue les connaissances et recherches les plus récentes pour établir s'il y a plus de cas parmi les jeunes femmes vaccinées et si on peut dégager un lien de cause à effet.

En fonction des résultats, l'Agence décidera ou non de modifier l'information sur ces produits, mais elle a d'ores et déjà souligné que son "examen ne remet pas en cause les bénéfices" de ces vaccins déjà administrés à 72 millions de personnes dans le monde.