Cancer de la vessie : un médicament importé pour combler la pénurie

Pour pallier la pénurie de médicaments BCG utilisés contre les cancers de la vessie, l’Agence du médicament annonce importer un traitement du Danemark. Une solution transitoire le temps de trouver d’autres alternatives.

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le
Image d'illustration.
Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Nicoleta Ionescu / Shutterstock

Comment faire face à la pénurie de traitement BCG utilisé contre les cancers de la vessie ? L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce le 16 juin mettre à disposition des patients en France "de manière transitoire" un nouveau médicament de BCG thérapie disponible au Danemark. Ce traitement, le BCG Culture SSI, pourra être utilisé en complément du seul traitement actuellement disponible, le BCG Medac.

Tensions d’approvisionnement

Pourquoi importer ce médicament ? Actuellement, il existe une forte tension sur les BCG thérapies, des médicaments difficiles à produire et régulièrement impactés par des problèmes industriels.

Et ce n’est pas nouveau : ruptures d’approvisionnement et interruptions de production se succèdent depuis 2012.

A lire aussi : Pénurie de médicaments : "A l’annonce du cancer s’ajoute celle du manque de traitement"

Un seul traitement en France

A ce jour, seule la spécialité Medac est disponible en France depuis que le laboratoire Sanofi Pasteur a arrêté de commercialiser son médicament Immucyst 81 mg en juillet 2019.

"Une autre spécialité, Oncotice (souche Tice) du laboratoire MSD, qui a régulièrement été importée depuis l’étranger n’est pour l’instant plus disponible en raison des mêmes tensions d’approvisionnement touchant d’autres pays" rappelle l’ANSM.

Des alternatives à l’ablation de la vessie

Face à ces tensions, l’ANSM déclare "(poursuivre) la recherche d’autres alternatives pour renforcer la gamme de traitements de BCG thérapies afin que les patients puissent être pris en charge dans les meilleures conditions".

Car en cas de forte pénurie de ces traitements, la seule alternative thérapeutique est l’ablation de la vessie. Une opération qui entraîne de lourdes conséquences sur la qualité de vie des patients.