Cancers génétiques : faut-il élargir le dépistage ?

Des associations demandent une amélioration de l'accès au dépistage génétique du cancer du sein et de l'ovaire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

L'objectif est de dépister les gènes qui peuvent être responsables des cancers du sein et de l'ovaire : les gènes BRCA1/ BRCA2. En 2013, concernée par ce risque, Angelina Jolie avait médiatisé son histoire. Depuis, les demandes de dépistage ont largement augmenté mais les critères pour y accéder sont encore limités.

Pour le Dr Pascal Pujol, oncogénéticien, augmenter le nombre de dépistages permettrait pourtant de sauver des vies : "On sait que prendre en charge en dépistage en prévention, une femme qui a une prédisposition BRCA, c'est sauver la vie à une femme sur quatre. Juste par le dépistage et la protection des ovaires entre 40 et 50 ans".

Un test de dépistage et à visée thérapeutique

Mais ce test obéit à des règles précises : il n'est prescrit que quand il y a plusieurs cas de cancer dans une même famille ou en cas de cancer précoce. Pour le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, chercheuse à l'Institut Curie, il faudrait l'élargir aux femmes qui ont un cancer du sein avancé pour qu'elles bénéficient de traitements plus adaptés : "Aujourd'hui, sont en train de se développer des traitements assez spécifiques chez les femmes atteintes d'une lésion tumorale dans un contexte BRCA1 ou BRCA2 (…) et cela constitue une nouvelle indication de test. Finalement, il s'agit non seulement d'un test de prédisposition mais aussi d'un test à visée thérapeutique".

Aujourd'hui, près de 25.000 personnes ont été identifiées comme porteuses de ces prédispositions génétiques. Selon l'association BRCA France, 100.000 autres personnes pourraient être concernées.