Devenir mère à 40 ans : quelle différence ?

Pour la deuxième année consécutive, le taux de fécondité est en baisse en France. En cause, la baisse des naissances chez les femmes de 25 à 29 ans. En revanche, elles sont en augmentation chez les femmes de 40 ans et plus. En 2015, 41.000 bébés avaient une maman quadragénaire.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Carla Bruni, Nicole Kidman ou encore Marion Cotillard… Aujourd'hui, les grossesses tardives ne sont pas réservées aux people mais sont communes à beaucoup de femmes. En France, un enfant sur vingt naît d'une mère âgée de 40 ans.

Les grossesses tardives se révèlent parfois risquées pour les mères mais aussi pour leur bébé, avec par exemple plus de trisomies 21 et de prématurités. "Ces femmes sont plus susceptibles de faire des complications de type hypertension artérielle de la grossesse, de type diabète gestationnel qui vont nécessiter une prise en charge spécifique avec de temps en temps même des traitements spécifiques potentiellement lourds. Et dans les cas où on n'arrive plus à contrôler le process, ce qui peut induire une prématurité induite médicalement, on sera obligé de sortir les enfants plus tôt que prévu", explique le Pr Mickaël Grynberg, gynécologue obstétricien.

Prolongement des études supérieures, vie professionnelle intense, progrès de la contraception, nouvelles relations amoureuses tardives sont les facteurs qui expliquent ces maternités comme le confirme Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne : "Il y a plus de mères de 40 ans par choix parce que les femmes ont comme projet d'avoir une carrière, de travailler… Elles profitent aussi de leur vie de célibataire. Et les engagements sont parfois retardés (…) Faire un enfant très jeune, ce n'est plus vraiment d'actualité".

Si ces grossesses sont devenues courantes chez les mères de 40 ans, elles restent rares chez les femmes de 45 ans et plus.