Vitamines D et B9 : en consommez-vous assez ?

Dans ses nouvelles recommandations nutritionnelles, l’Anses insiste sur l’importance des apports de la vitamine D, pour tous les adultes, et de la vitamine B9 pour les femmes qui ont un désir de grossesse.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Image d'illustration.  —  Crédits Photo : © Shutterstock / Evan Lorne

Combien consommer de vitamines et de minéraux ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) publie le 23 avril ses nouvelles références pour "couvrir le besoin en nutriments" de chaque catégorie de la population française… mais "sans conduire à des excès".

A chaque âge ses besoins

Premier point à retenir : à chaque population ses références nutritionnelles. Les besoins ne sont évidemment pas les mêmes pour les nourrissons, les enfants, les adolescentes, les femmes enceintes, les femmes allaitantes ou les personnes âgées. L’Anses, invite donc tous les professionnels de santé à consulter ces références, "dans le cadre d’un suivi individualisé diététique préventif ou dans le contexte d’un accompagnement thérapeutique".

70% des Français carencés en vitamine D

Dans ce nouveau rapport, l’Anses met l’accent sur deux vitamines. Tout d’abord, la vitamine D qui a beaucoup fait parler d’elle ces derniers mois dans le cadre de la lutte contre le covid. Et pour cause : une carence en vitamine D peut affecter le fonctionnement du système immunitaire. Une supplémentation généralisée en vitamine D constituerait donc une arme à ajouter à l’arsenal déployé contre la maladie.

D'autant qu'"en 2019, plus de 70 % des adultes français présentaient toujours une insuffisance d’apport en vitamine D, voire une carence dans 6,5 % des cas" rappelle aujourd’hui l’Anses.

Mais attention à ne pas tomber dans l'autre extrême : la supplémentation en vitamine D doit être encadrée, car un surdosage entraîne des risques pour la santé, notamment un taux excessif de calcium dans le sang et une insuffisance rénale.

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Soleil et poissons gras

La couverture des besoins en vitamine D peut simplement être assurée par deux comportements, rappelle l’Anses :

  • une exposition au soleil 15 à 20 minutes en fin de matinée ou dans l’après-midi assure "un apport journalier suffisant en vitamine D" ;
  • la consommation de certains aliments : les poissons gras (hareng, sardines, saumon et maquereau), certains champignons (girolles, cèpes et morilles), des produits laitiers enrichis en vitamine D, le jaune d’œuf, le chocolat noir, le beurre ou encore les margarines.

De la vitamine B9 pour les femmes

L’Anses rappelle l'importance de la vitamine B9, dont les besoins restent selon elle "un enjeu de santé publique". Pour l’agence sanitaire, toutes les femmes en âge de procréer et exprimant un désir d’enfant doivent porter attention à leur apport en vitamine B9, et ce bien avant la grossesse.

Pourquoi ? Parce qu’une carence en vitamine B9 dans les premiers stades de la grossesse expose le fœtus à un risque de spina bifida, une malformation congénitale de la moelle épinière. Assurer des apports suffisants en vitamine B9 avant le projet de grossesse permet de "prendre en compte les cas de grossesses non programmées", note l’Anses.

En plus des compléments alimentaires, la vitamine B9 est présente dans les légumineuses, les légumes à feuilles vertes, les levures en paillettes, les germes de blé ou le jaune d’œuf.