Marisol Touraine : revaloriser les actes de santé publique, pas les consultations

La ministre de la Santé Marisol Touraine a fermé la porte, ce 26 octobre sur France 3, à une revalorisation de la consultation à 25 euros pour les médecins, qui ont appelé à une grève des cabinets pour les vacances de Noël.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Marisol Touraine : revaloriser les actes de santé publique, pas les consultations

"Ma priorité n'est pas la rémunération de l'acte", a dit la ministre lors de l'émission  "12/13 Dimanche" de France 3. Elle a en revanche dit souhaiter "augmenter la rémunération [liée] à tous [les] actes de dépistage, de santé publique, que mettent en place les médecins dans leur cabinet".

"Ca veut dire quand même que la rémunération du médecin augmente[ra]", a-t-elle affirmé.

Ces déclarations interviennent alors que l'UNOF-CSMF, la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), a appelé la semaine passée à fermer les cabinets du 24 au 31 décembre. Elle a été rejointe par MG-France, premier syndicat de généralistes, et la Fédération des médecins de France (FMF).

Ces syndicats réclament précisément la revalorisation de la consultation à 25 euros et l'abandon du projet de généralisation du tiers payant.

La ministre se positionne également sur l'aide médicale d'Etat

Sur France 3, Marisol Touraine a par ailleurs rappelé son attachement à l'Aide médicale d'Etat (AME), "une mesure de santé publique, de sécurité publique". L'AME permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins, sous certaines conditions. Ce dispositif est sous le feu des critiques de la droite.

"Des hommes, des femmes, qui sont étrangers mais qui sont malades, doivent être soignés parce que, sinon, ils font courir le risque à d'autres personnes sur le territoire de tomber malade", a plaidé la ministre de la Santé.

"Si on veut lutter contre les épidémies, contre la contagion, on doit soigner les gens", a-t-elle ajouté, tout en rappelant que les médecins s'étaient élevés contre une réforme de l'AME envisagée sous la présidence de Nicolas Sarkozy.