Alcool et grossesse : les effets sur le foetus ?

Quels sont les effets d’une demi-coupe de champagne ? J’ai bu quelques verres d’alcool fort en tout début de grossesse. Est-ce pire que si j’avais bu du vin ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr. Claude Lejeune, néonatalogiste à l'hôpital Louis Mourier (Colombes) et le Dr Philippe Michaud, addictologue IPPSA de Clichy :

"On n’a jamais pu définir une dose sans risque pour personne. Tout dépend de la capacité de la personne à métaboliser l’alcool, quand je dis la personne c’est la mère et le bébé. Mais y a-t-il un gros risque d’avoir bu une demi-coupe d’alcool, la réponse est non ou très peu.

"La plupart des femmes réduisent leur consommation d’alcool et de tabac spontanément au moment où elles se savent enceintes. Toute la question est de savoir jusqu’à quel point elles le font. C'est-à-dire qu’il serait souhaitable pour des raisons de santé publique qu’il y ait le moins possible d’alcoolisation pendant la grossesse parce que le moins c’est le mieux en terme de niveau de risque pour l’enfant et le moins c’est zéro. Je pense que le message à l’heure actuelle doit rester celui de dire qu’il est souhaitable que les femmes enceintes soient abstinentes pendant leur grossesse. En même temps on peut dire que, évidemment, il existe un certain nombre de femmes qui ne sont pas suffisamment informées.

"C’est la quantité d’alcool en terme absolu qui compte. Avoir bu 4 verres de vin c’est boire 40 grammes d’alcool et quatre doses de whisky. Le taux de risque n’est pas rattaché au liquide lui-même, mais plutôt à la quantité d’alcool qu’il contenait.

"C’est surtout dû au pic d’alcoolémie qui est obtenu. Ce à quoi nous sommes confrontés actuellement ce sont des femmes qui se découvrent enceintes et qui ont une, deux, trois cuites et là l’inquiétude est réelle."

En savoir plus

Dossiers :

Questions/réponses :

** Les réponses avec le Pr. Claude Lejeune, néonatalogiste à l'hôpital Louis Mourier (Colombes) et le Dr Philippe Michaud, addictologue IPPSA de Clichy