Une charte de consultation gynécologique pour “restaurer un climat de confiance”

Cette initiative intervient après plusieurs plaintes pour viol contre le Pr Emile Daraï, chef de service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital Tenon à Paris.

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Une charte de consultation gynécologique pour “restaurer un climat de confiance”
©Kichigin

“Il était important de coucher à l’écrit les principes appliqués par l'immense majorité de nos collègues”. La charte de bonnes pratiques gynécologiques a été publiée ce jeudi par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). 

Une initiative lancée quelques semaines après la mise en retrait du Pr Emile Daraï, professeur de gynécologie obstétrique à l’hôpital Tenon à Paris soupçonné de viol, visé par une enquête interne après plusieurs signalements d'anciennes patientes

"Les patientes avaient besoin de cette explication"

La présidente du collège, le docteur Joëlle Belaisch-Allart revient sur sa publication, “à un moment où tout le monde en avait besoin.” Pour la cheffe du service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital de Saint-Cloud, la charte servira à “restaurer un climat de confiance entre les patientes et les praticiens.” 

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La charte rappelle “la particularité de la consultation de gynécologie ou d’obstétrique qui touche à l’intimité psychique et physique des femmes”. Joëlle Belaisch-Allart explique que “les patientes avaient besoin d’avoir cette explication sur le déroulé d’une consultation. Pour être rassurées mais aussi pour avoir des repères.

Un examen pas "systématique"

Chez les praticiens aussi, expliciter “l’accord tacite” déjà passé avec les patientes relevait de la nécessité. “Nos collègues gynécologues et obstétriciens avaient besoin de rappeler que leur pratique, si elle n’est pas une consultation comme les autres, est régie par des règles, qui seront désormais affichées dans les salles d’attente des services de France”, résume le Dr Belaisch-Allart, appelant chaque femme à en prendre connaissance avant la consultation.

En outre, la charte rappelle que l’examen clinique gynécologique n’est pas “systématique”, doit être “précédé d’une explication sur ses modalités” et que la patiente doit donner “son accord oral.” La personne examinée peut également être assistée par l’accompagnant de son choix, et interrompre la consultation dès qu’elle en “manifeste la volonté.