CHU de Lille : début des essais pour le vaccin Moderna

L’été dernier, vous avez été 50.000 à vous porter volontaires pour participer aux essais vaccinaux des hôpitaux publics contre le Covid-19. Un essai commence enfin dans 6 centres français sur le vaccin à ARN de Moderna.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Max entre aujourd’hui dans l’essai clinique hospitalier sur le vaccin à ARN du laboratoire Moderna. L’essai doit permettre d’étudier précisément comment le vaccin stimule les défenses immunitaires des personnes âgées. Max est prêt à s’engager sur la durée. "Il y a deux ans, ma compagne est partie des complications d’une grippe. Si elle avait été vaccinée, peut-être que ces complications n’auraient pas existé. Autant se faire vacciner et aider le service médical, les chercheurs, à faire évoluer la science", explique-t-il.

"C’est quelque chose de très nouveau, ce type de vaccin. On a besoin d’avoir plus d’informations sur les modalités de la réponse immunitaire, poursuit le Pr Dominique Deplanque, du CHU de Lille. Notamment l’implication de ce qu’on appelle l’immunité cellulaire versus celle où il y a fabrication d’anticorps, ainsi que la réponse immunitaire locale au niveau de la cavité oropharyngée."

180 patients de tous les âges

Cette recherche se concentre sur la réponse au vaccin chez 180 patients, divisés en 3 groupes d’âges. 18 à 45 ans, 65 à 74 ans et plus de 75 ans.  Elle va permettre d’identifier si les plus âgés sont moins bien protégés par les deux injections actuellement prévues avec ce vaccin. "Chez les personnes plus âgées, si effectivement on venait à détecter une réponse immunitaire plus faible, voire insuffisante, cela permettrait de développer un nouvel essai clinique avec une troisième administration du vaccin. On pourrait voir si, avec une troisième vaccination, il est possible de récupérer une immunité identique à celle de sujets plus jeunes", ajoute le Pr Deplanque. Une analyse complète des défenses immunitaires de chaque volontaire sera réalisée un mois après la seconde injection. Si elles sont beaucoup plus faibles pour les plus âgés, les chercheurs donneront immédiatement l’alerte, sans attendre la fin de l'essai.