Une pétition recueille déjà 86 000 signatures pour sauver les services de réanimation pédiatrique

Manque d’effectifs, lits fermés, enfants déplacés à des centaines de kilomètres… Un collectif de parents se mobilise pour alerter sur la dégradation des services de réanimation pédiatrique. Les explications de Sevin Rey-Sahin.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
À l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris, 25 enfants ont dû être déplacés pendant le mois de décembre, par manque de lits.
À l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris, 25 enfants ont dû être déplacés pendant le mois de décembre, par manque de lits.

Les places se font de plus en plus rares dans les services de réanimation pédiatrique. Faute de personnels, notamment infirmiers, des lits et des services entiers ferment. À l’hôpital pédiatrique Armand Trousseau à Paris, 25 enfants ont dû être déplacés pendant le mois de décembre, par manque de lits. L’année dernière, seuls trois transferts en quatre mois avaient été nécessaires.

Une dégradation rapide

Sevin Rey-Sahin a pu constater la situation. Son fils y a été hospitalisé l’été dernier. Une prise en charge exemplaire selon la maman. Cette dernière, journaliste, a cependant voulu en savoir plus. Son enquête publiée en décembre dernier dans le journal Libération expose la dégradation rapide du service.

« Pendant l’été, mon fils a tout de suite eu une place. Mais six mois plus tard, la situation aurait pu être différente et peut-être qu’aucun lit n’aurait été disponible. »

«Si rien n’est fait, 4 lits supplémentaires devront fermer »

 Dans une tribune publiée le 3 janvier dans le journal Libération, le collectif de parents s’alarme du manque d’effectif. « En janvier, il manquera 9 infirmier.e.s sur les 49 nécessaires pour faire tourner le service de réanimation de l’hôpital Trousseau, à Paris. Si rien n’est fait, 4 lits supplémentaires devront fermer. Pour combien de vies mises en péril ? »

« Aujourd’hui la crise de l’hôpital public est arrivée à un tel point que ça touche un service de pointe indispensable ! On parle quand même de morts d’enfants ! On prend des risques par manque de moyens » réagit Sevin Rey-Sahin sur le Magazine de la santé.

Le collectif de parents dont elle fait partie demande à rencontrer la ministre de la Santé Agnès Buzyn et a lancé une pétition au début du mois de janvier. Elle a pour l’instant recueilli 86 000 signatures.