Risques de cancer : que pouvez-vous y changer ?

Il n'y a pas que l'âge, l'hérédité ou les aléas des mutations génétiques qui influent sur le risque de développer un cancer. Nos modes de vie, notamment ce que nous consommons et ce à quoi nous nous exposons, pèsent pour au moins 40% dans la balance, rappelle l'Institut National du Cancer (INCa). Il lance ce 23 juin une campagne interactive pour que chacun puisse identifier, en moins de trois minutes, les actions simples à mener pour se protéger.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Entretien avec le Dr Jérôme Viguier, directeur pôle santé publique et soins de l'INCA
Entretien avec le Dr Jérôme Viguier, directeur pôle santé publique et soins de l'INCA

Alcool, surconsommation de certains aliments, manque d’exercice, exposition au tabac... plus la recherche scientifique et médicale avance, mieux sont connus les facteurs qui favorisent l’apparition de divers types de cancer. Difficile, toutefois, de trouver une information synthétique - et surtout personnalisée - des risques liés à nos modes de vie.

Conformément aux préconisations du Plan cancer 2014-2019, l'Institut National du Cancer (INCa) a développé un test simple rappelant neuf facteurs de risque majeurs auxquels chacun est exposé au quotidien, et établit un bilan individuel du risque associé.

Au terme d’une quinzaine de questions, l’internaute se voit proposé des informations détaillées sur les pathologies éventuellement associées à son mode de vie. Des ressources vulgarisées sur d’autres facteurs de risques avérés ou suspectés sont également mises à sa disposition.

Deux cancers sur cinq

Dans l’état actuel des connaissances scientifiques, deux cancers sur cinq résultent "de l’exposition à des facteurs de risque liés à nos modes de vie et à nos comportements (tabac, alcool, alimentation déséquilibrée, expositions professionnelles, infections, manque d’exercice, surpoids, UV, pollution de l’air)", rappelle l'INCa dans un communiqué.

"La France fait face aujourd’hui à des consommations de tabac et d’alcool très importantes notamment au regard de celles observées dans les pays européens", poursuit l’INCa. "Seule une baisse significative de la consommation de tabac et d’alcool permettrait de réduire l’incidence des cancers en France."