Le syndrome des jambes sans repos

Ch@t du 3 octobre 2012 de 15h à 16h : les réponses du Pr. Marie-Pia d'Ortho, centre du sommeil, hôpital Bichat-Claude Bernard et du Dr Imad Ghorayeb, neurologue.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Le syndrome des jambes sans repos

Les réponses du Pr. Marie-Pia d'Ortho, neurologue

  • Est-ce que des mouvements répétitifs et saccadés des membres inférieurs rythmés toutes les 3 ou 4 inspirations font partie du syndrome des jambes sans repos ?

Il faut s'assurer que ces mouvements ne sont pas le témoin/associé à des troubles respiratoires au cours du sommeil.

  • Mon médecin m'a envoyé consulter un pneumologue qui m'a diagnostiqué le syndrome des jambes sans repos. Il m'a prescrit un médicament qui est le Sifrol® ! Est-ce que celui ci est efficace pour cette maladie ?

Ce médicament est habituellement bien efficace, il faut cependant s'assurer de sa bonne tolérance (absence d'effets secondaires ou effets secondaires minimes).

  • Mon traitement (Sifrol® que je prends avant de dormir) n’agit pas dans la journée. Qu'est-ce que je pourrai faire ? Mon médecin hésite à augmenter les doses ?

Ce n'est pas habituel d'avoir des symptômes dans la journée sauf dans les formes très sévères. Il ne faut pas forcément augmenter les doses de médicament, au contraire, car les signes dans la journée peuvent correspondre à un tableau très particulier que l'on appelle syndrome d'augmentation.

  • Le Sifrol® 0,18 ne marche pas toujours, dois-je l'augmenter ? Ma gynécologue voudrait savoir s'il est compatible avec un stérilet ? J'ai 45 ans.

Le Sifrol® est compatible avec un stérilet. Il ne faut surtout pas augmenter les doses de vous même mais en parler avec votre médecin, notamment à cause du "syndrome" d'augmentation" qui est décrit dans les SJSR.

  • La prescription d'un traitement pour la circulation sanguine peut-il être efficace pour les impatiences ?

Non, le vrai SJSR n'est pas lié à une mauvaise circulation sanguine.

Ces symptômes sont compatibles, mais seuls un interrogatoire et un examen clinique complet permettront d'affirmer que c'est bien cela.

  • J'ai beaucoup plus de symptômes l'été, pourquoi ? Incidence de la chaleur ?

Certains patients décrivent une aggravation par la chaleur.

  • Je souffre de ce syndrome depuis ma 1ère grossesse (il y a 6 ans). Cela ne semble pas s'aggraver pour le moment. Puis-je rester sans traitement où je m'expose à quelque chose de plus grave sur le long terme?

Il n'y a aucun risque à ne pas se traiter.

Cela peut être beaucoup de choses, il faut un interrogatoire avec le relevé de vos antécédents, des traitements éventuels que vous prenez par ailleurs etc... Et un examen clinique avant de pouvoir vous répondre.

  • Cette maladie m'arrive occasionnellement, j'ai vu que ceci pouvait empirer avec l'âge comme régresser, est-ce que je peux demander un traitement à mon médecin sachant que je n'en souffre pas tous les jours ?

Le traitement est indiqué dans les formes sévères, s'exprimant depuis plus d'un an, et au moins cinq jours par semaine. Par ailleurs certains traitements doivent être instaurés de façon progressive, ce qui rend impossible l'usage intermittent.

Non, pas forcément, mais en revanche il faut être attentif à avoir des apports en fer suffisants : Les symptômes peuvent réapparaitre lors d'une carence en fer.

  • Je suis sous Sifrol® depuis deux ans...si jamais je ne réagis plus, y a-t-il une autre possibilité ?

Il y a d'autres médicaments, utilisés dans le traitement de la douleur, et de l'épilepsie (sans que cela n'ai rien à voir). Il faut aussi vérifier que vous n'avez pas de carence en fer.

  • Je viens de mettre un nom sur mes symptômes. Le fait de dormir sur le ventre peut aggraver ces sensations ?

Pas que je sache.

  • Est-ce que le fait de prendre deux comprimés de Sifrol® 0,18 par jour peut-être dangereux pour la santé même si celui-ci soigne le syndrome ?

Tous les médicaments peuvent avoir des effets secondaires. Il faut peser soigneusement la balance bénéfice-risque. Cependant on a maintenant pas mal de recul sur la maladie et ses traitements, la tolérance et l'efficacité semblent rester bonnes avec le temps pour la plupart des patients.

  • La fluoxétine (Prozac®) fait-elle partie des molécules pouvant aggraver le symptôme ?

Oui, mais si ce traitement est nécessaire il ne faut pas forcément l'arrêter. Cela dépend de la balance entre l'importance de la dépression et l'importance des symptômes du SJSR.

  • Le syndrome des jambes sans repos peut-il se manifester uniquement le jour ? Je ressens ses symptômes depuis que je suis ado (j'ai aujourd'hui 43 ans) mais quand je dors ça va mieux.

La survenue des symptômes le soir est un critère diagnostique => ce n'est pas un SJSR si il n'y a des symptômes que le jour.

  • Je pense avoir des symptômes du syndrome des jambes sans repos, en effet le soir je ressens des fourmillements, crampes, sensations bizarres au niveau des mollets, par contre pas de douleurs et je pense avoir un sommeil serein. Apparemment, je ressens ces gênes, une fois la fatigue prononcée, peu de temps avant l'endormissement. Lors des gênes, je suis toujours en mouvement et le fait de me mettre debout fait passer ces sensations.

Ce que vous décrivez ressemble au SJSR, mais il faut que votre médecin aille plus loin et s'assure qu'il n'y a pas autre chose.

  • L'enfant remue énormément le soir dans son lit et s'endort tard, à part l'enregistrement y a t-il une autre façon de savoir et peut-on soigner à cet âge (sa maman et sa mamie ont le syndrome) ?

On peut soigner les enfants (heureusement !), mais c'est vrai que le syndrome n'est pas très connu. Avez vous posé la question à votre pédiatre ?

Il fait partie des agonistes dopaminergiques (=médicaments qui activent les voies de la dopamine) qui sont efficaces.

  • Vous avez parlé de mouvements périodiques des jambes en disant que cela différait un peu du syndrome dont on parle. De quoi s'agit-il ? Est-ce la même approche ou est-ce un syndrome différent ?

Les mouvements périodiques de jambes sont très fréquemment associés au SJSR, ils sont considérés comme un syndrome différent, mêmes si les traitements peuvent être les mêmes (les docteurs sont des gens compliqués !).

  • Dans le cas ou le Sifrol® ne conviendrait plus quel serai(en)t le(s) médicaments appropriés or Adartrel® que je ne tolérais pas ?

En 1ère intention du Neurontin® voire du Lyrica®, mais il faut en peser soigneusement les indications (balance bénéfice - risque : importance des symptômes, sévérité du syndrome à mettre en balance avec les effets secondaires potentiels) et les signes associés (troubles du sommeil importants ou non ? autres pathologies associées ?), et le contexte global (maladies et traitements associés).

B9 et B12 sont des vitamines. Leur utilisation n'a pas fait la preuve d'un quelconque intérêt dans le SJSR. Le fer est intéressant, car il peut y avoir une carence en fer associée, qui aggrave les symptômes. Les opioïdes sont des médicaments anti-douleurs, l'exemple type est la morphine.

  • Certains soirs, dès que je me couche, j'ai l'impression que mes jambes bouillonnent et cela m'empêche de m'endormir si je mets mes jambes en dehors du lit, ça se calme parfois, mais pas toujours et je suis alors obligée de me lever et de me masser les jambes avec une crème. Est-ce le syndrome des jambes sans repos ?

La description que vous en faites y ressemble mais il faut s'assurer qu'il n'y a rien d'autre, avec un interrogatoire et un examen clinique complet.

  • Y a t-il un programme de recherche conséquent sur cette maladie ?

Oui.

  • Depuis que je suis soigné pour le syndrome des jambes sans repos (Adartrel® puis Siffrol®) j'ai une aménorrhée (3 ans). Cela peut-il être lié ? (bien que ca ne soit pas un effet secondaire).

Je ne vois pas le lien.

  • Depuis 2009, je prends du Sifrol® 0.52 et depuis une semaine je prends du Neupro® 4 mg, depuis c'est l'enfer, y a t-il un sevrage pour le Sifrol® ou une période d'adaptation au Neupro® ?

Si Sifrol® et Neupro® sont associés, ce que vous décrivez correspond à un syndrome d'augmentation (les symptômes augmentent avec les augmentations de doses). Dans ce cas, il faut, sous la conduite de votre médecin, changer de classe de médicaments. Si passage de Sifrol® à Neupro®, il faut peut être retourner au Sifrol® ou changer de classes de médicaments.

  • Je lis que d'autres personnes sont confrontées au déremboursement d'Adartrel®, je voulais leur signaler qu'il existe un générique de ce médicament qui lui est remboursé le ropinirole.

Le générique n'est pas plus remboursé que la spécialité (adartrel) dans le SJSR, il reste remboursé dans l'indication de la maladie de Parkinson. Si votre caisse vous le rembourse actuellement c'est qu'elle n'a pas vu qu'il vous était prescrit pour le SJSR et pas pour un Parkinson.

  • J'ai 63 ans, toujours eu très chaud aux pieds le soir, surtout au lit, toute la nuit, bien que je les ai toujours en dehors des draps, que je les plonge dans l'eau, chambre non chauffée. Je m'endors vers 3h après avoir marché un peu, je pratique marche, natation, yoga...

Parlez en à votre médecin. Ca ressemble à un syndrome des jambes sans repos, assez important. Il faut s'assurer qu'il n'y a rien d'autre et envisager un traitement.

  • Syndrome des jambes sans repos à peu près supportable la nuit avec Adartrel®. Mais jambes omniprésentes dans la journée. Cela peut-il être une aggravation ?

Le syndrome d'augmentation correspond à une absence d'efficacité du traitement, y compris la nuit, et l'apparition des signes plus tôt dans la journée par rapport à avant.

  • Tous les neurologues sont-il formés pour traiter cette maladie ?

En principe oui.

  • Je prends du Sifrol® à 1.57 mg par jour je constate une augmentation de mes pulsions sexuelles. Ceci commence à me poser des problèmes que dois-je en penser ?

Ca peut être un effet secondaire du Sifrol®, et il vaut mieux arrêter le traitement avant que cela ne devienne vraiment problématique. Retournez consulter rapidement votre médecin.

  • J'ai un cancer des voies biliaires je fais des chimio-embolisations du foie tous les 4 mois après 6 mois de chimio classique. J'ai ce syndrome toutes les 3 nuits. Mes médicaments actuels : morphine 5 mg et Inexium® mais aussi antidépressseurs Seroplex® 10. Dois-je changer de médicaments ?

Non.

  • Je n'ai pas de symptômes en supprimant tous les produits laitiers ainsi que tous les aliments qui contiennent des conservateurs. Est-ce fréquent ?

Non c'est la 1ère fois que je l'entends.

  • Ma fille a l'impression qu'elle ne pourrait plus dormir sans le Sifrol®, peut-elle tout de même envisager une grossesse ? Comment ? Avec d'autres traitements ?

Le Sifrol® n'est pas recommandé pendant la grossesse. Il est souhaitable de mettre en œuvre tout un ensemble de mesures par ailleurs (hygiène de sommeil, détente ...) et bien vérifier les stocks de fer. Ensuite ... A voir au cas par cas, pas de réponse standardisée.

Les réponses du Dr Imad Ghorayeb, neurologue

  • Une cure thermale en phlébologie peut-elle améliorer ce syndrome ?

La cure thermale peut soulager les symtpômes de type "lourdeur" des jambes mais elle n'a aucun effet démontré sur le syndrome des jambes sans repos.

Il n'a jamais été démontré un lien direct entre pathologie thyroïdienne et syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • 2006 diagnostic du syndrome des jambes sans repos, prise d’Adartrel® 04/2012 déremboursement Adartrel® passage au Sifrol®. En avril 2012 détection d’un canal lombaire étroit, en attendant une décision d’opération le 31/10/2012 je fais de la musculation dos chez un kiné. Les contractures et douleurs ont beaucoup diminué. Y a-t-il un lien entre canal lombaire étroit et SJSR ?

Non, le canal lombaire étroit se manifeste essentiellement par une fatigabilité survenant après un certain périmètre de marche. Tout dépend également du retentissement de ce canal étroit sur la moelle épinière. Les douleurs qui se sont améliorées après la chirurgie ne faisaient pas partie du syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Le chlorure de magnésium peut-il améliorer le syndrome ?

Son efficacité n'a jamais été démontrée de manière scientifique et contrôlée.

  • Certaines nuits le médicament ne fait pas effet... Je suis obligé d’ajouter deux Ixprim®, marche et douche froide... Pourquoi ?

Soit il y a apparition d'un phénomène de tolérance au médicament soit il y a une majoration (ou fluctuation de la sévérité) de la symptomatologie du syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Le syndrome des jambes sans repos peut-il affecter aussi les bras en même temps que les jambes ? Il m’arrive de devoir contracter les muscles des bras et serrer les poings pour me soulager les bras tout en marchant pour soulager mes jambes.

La réponse est oui ! Dans le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom les membres supérieurs peuvent également être affectés.

  • Je ne dors presque pas en 2ème partie de cycle ovarien, est-ce que le cycle hormonal a une influence sur ce syndrome ?

D'après les dernières études, les hormones féminines n'influencent pas la sévérité du syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Ma fille désirait un enfant, mais a peur car elle est traitée avec du Sfrol®.

Le Sifrol® doit être interrompu si désir de grossesse.

Les patients qui souffrent du syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom, n'ont pas systématiquement une carence en fer. Dans le cas de votre fils, la survenue du syndrome des jambes sans repos est indépendante du taux de fer.

  • Le Tégrétol® fait il partie des médicaments qui majorent la maladie ? La maladie peut-elle aussi toucher les bras ?

Non, le Tégrétol® peut quelquefois donner de bons résultats. Oui, la maladie peut parfois toucher les bras.

Avant de faire des examens complémentaires il faut consulter un neurologue.

  • Je prends du Sifrol® depuis près de 10 ans, y a t-il un médicament plus efficace ?

Si le Sifrol® vous convient il n'est pas utile de le changer.

  • Y a t-il un lien entre la prise de Neupro® et la perte d’équilibre ?

C'est possible.

Oui, mais difficilement exprimable.

  • Peut-on soulager ces signes en prenant de l’homéopathie ? Est-ce efficace à long terme ?

Aucune étude clinique scientifique n'a été à ce jour réalisée pour démontrer l'efficacité de l'homéopathie dans l'indication syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Je suis atteinte dans tous le corps jusqu’à la tête, les symptômes se sont amplifiés après un a.i.t. en 2010 avec d’énormes douleurs, y a -t-il un lien ?

Le lien est possible mais ne sera jamais démontré.

  • Mon épouse ne cesse de me demander d’arrêter de bouger mes jambes alors que je ne sens rien bouger est-ce possible dans le syndrome des jambes sans repos ?

Si cela se produit la nuit, il est possible que ce soit des mouvements périodiques du sommeil.

  • Est-ce que bouger constamment les mains et les bras fait partie de syndrome ? Je suis actuellement soigné par 3 comprimés de Syfrol 0,18, si mon mal empire à combien aurais-je droit ?

Possiblement. Vous ne pouvez pas dépasser 3 cps de sifrol 0.18 par jour dans l'indication syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Après le déremboursement d’Adartrel®, il m’a été prescrit du Rivotril® que je n’ai pas toléré. Existe-t-il d’autres molécules et mon généraliste peut-il les prescrire ?

Oui, d'autres molécules peuvent être tentées pour vous soulager.

  • L’IRM a démontré un décollement de ma moelle épinière au niveau de la vertèbre T5. Mon neurologue m’envoie donc consulter un neurochirurgien. Existe-il un lien avec mon syndrome ?

Peu probable.

  • Je souffre ce certains signes du syndrome des jambes sans repos comme une douleur des les jambes la nuit mais elles ne bougent pas, est-ce quand même la maladie ?

C'est possible, si cette douleur est soulagée par le mouvement et aggravée par le repos.

  • Dans mon cas, atteinte depuis 20 ans (j’en ai 29), cela est peu gérable en avion, voiture, la nuit, surtout pendant la grossesse ou je ne dors plus, cela disparaît avec du fer, vais-je devoir en prendre toute ma vie ?

Vous devez prendre du fer uniquement en cas de carence en fer !

  • Existe t-il un médicament à prendre uniquement lors des crises ? (Et pas un traitement à long terme) ? ( car en cas de crise, les effets dont quand même assez handicapant pour moi. Bras et jambes en même temps soulagés par de la marche plus une douche froide et des pressions de mon mari membre par membre...).

Les antalgiques forts (opiacés, codéine ..) et le clonazepam (Rivotril®) peuvent être pris par intermittence en cas de crise.

  • Si j’ai bien suivi l’émission, ni scanner, ni IRM, ni prélèvement de moelle peuvent trouver la cause, à part le fait de savoir que c’est un manque de dopamine ?

Les traitements dopaminergiques marchent bien mais cela ne veut pas dire qu'il y a un manque de dopamine. Aucune étude n'a démontré un manque de dopamine dans le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom

  • J’ai une mutation du facteur V de Leyden (résistance à la protéine C activée), est-ce lié ?

Non.

  • Je souffre du syndrome des jambes sans repos depuis l'enfance, j’ai 58 ans. Etant également anémique, je prends du fer et j’ai constaté une nette amélioration. Tous les quelques mois les mouvements des jambes revienent. Alors j’arête le fer quelque temps.

Le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom peut être en rapport avec une carence en fer ! La correction de cette carence peut suffire à améliorer les symptômes.

  • La chaleur est-elle reconnue comme un facteur aggravant ? Vers quel spécialiste dois-je me tourner pour avoir un traitement efficace ?

Oui la chaleur peut majorer les symptômes. Consultez un neurologue.

  • Je suis sous Sabril® et Tegretol® pour mon épilepsie développée à 40 ans, en 1990. Depuis 2003, j’ai développé le syndrome des jambes sans repos. Y aurait-il un lien ?

Non pas de lien connu à ce jour.

  • Comment arrêter le Sifrol® et y a-t-il d'autres médicaments pour entamer une grossesse ?

Arrêter le Sifrol® progressivement. La grossesse est une contre indication aux médicaments agissant sur le système nerveux central.

Dans certains cas ils peuvent être utilisés avec succès.

Oui ! voir avec votre neurologue ou diabétologue.

  • Il me semble avoir ces symptômes lorsque je suis plus fatiguée ou nerveuse. Aussi, je les ai au moment de l’ovulation et des règles. Mais ce n’est pas tous les jours. Cela est-il le syndrome des jambes sans repos ?

Possiblement, le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom peut avoir une évolution épisodique.

  • J’ai le syndrome des jambes sans repos mais il existe uniquement l’été (chaleur même moyenne) ou l’hiver quand j’ai un poids sur les jambes (couette/couverture). Est-ce vraiment cela ? Mon médecin ne sait pas. Les traitements "jambes lourdes" n’ont aucun effet. Je finis par prendre des anxiolitiques pour dormir.

Consulter un neurologue, le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom peut évoluer par épisode.

  • C’est exact ces soubresauts se déclenchent d’après mon épouse la nuit avant l'endormissement, alors que je ne dors pas encore je n'ai aucune sensation de mouvement. C'est très difficile de maitriser un mouvement que l’on ne ressent pas. Comme je fais beaucoup de vélo y a t-il un lien de cause à effet ?

Il s'agit probablement de secousses musculaires qui surviennent de manière physiologique lors de l'endormissement et qui ne sont donc pas pathologiques. Vous pouvez faire du vélo.

  • Une fois allongée, j’ai parfois la sensation d’avoir un courant continu très désagréable qui traverse mes jambes mais aussi mes bras, mais mes membres ne bougent pas du tout lorsque j’arrive à m’endormir : peut-il s’agir du syndrome des jambes sans repos ?

Oui !

  • Ma soeur a une SEP et le syndrome des jambes sans repos, la voir est un vrai calvaire cela la prend dans la journée, elle n’arrête pas d’être debout et de sautiller d’une jambe sur l’autre avec des sauts ? N’y a t-il pas un médicament efficace ? C’est horrible de la voir souffrir sans rien faire ?

Oui il y a des médicaments efficaces ! A discuter avec le neurologue qui la suit pour la SEP.

  • Est-ce dangereux pour le coeur car lorsque je suis en crise d’agitations, j’ai le coeur qui bat à 100 à l’heure.

100 à l'heure cela reste acceptable .

  • Les symptomes (j’ai une irrépressible envie de bouger les jambes, de les tordre) surviennent surtout le soir ou quand je suis fatiguée, ils s’accentuent quand je m’allonge mais dès que je m’endors ils disparaissent.

Il s'agit donc bien d'un syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • La prise d’alcool peut-elle augmenter les symptômes existant ?

Oui !

  • Je prends un efferalgant codeiné ou sirop pour la toux afin de calmer les symptômes. Quels sont les risques ? Quels traitement puis-je prendre ?

Si vous le prenez occasionnellement : aucun risque. Sinon, risque de dépendance ou de tolérance.

Les facteurs psychologiques peuvent fortement influencer le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom.

  • Je suis traité avec Fentanyl® 150 avec succès depuis six ans. Quels effets à moyen ou long terme ?

Dépendance et accoutumance.

  • On m’a diagnostiqué des fasciculations chroniques au niveau des mollets, est-ce la même chose que les jambes sans repos ? Car à part la description des enfants d’avoir du coca dans les jambes, je ne me suis pas reconnu dans les symptômes des adultes ?

Non !

  • Mon médecin refuse de me donner un traitement contre les jambes sans repos il pense qu’il faut avant tous soigner le manque de sommeil et me prescrit des somnifères mais je ne vois pas d’amélioration sur mes jambes.

Il faut lui expliquer qu'il faut faire l'inverse : soigner le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom pour améliorer le sommeil.

Aucune étude sur le sujet.

  • Est-on sur que, en ayant le syndrome des jambes sans repos on ne soit pas prédisposé à Parkinson. Parfois j’ai les mains qui tremblent subitement (eu quelques brulure a cause de café renversé) et j’avoue que cela me stresse beaucoup...

Le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom n'est pas une prédisposition pour la maladie de Parkinson. Arrêter de stresser et vos tremblement s'arrêteront. Le tremblement parkinsonien est unilatéral au début !!

  • Pourquoi mon médecin ne veut pas me traiter pour mon syndrome des jambes sans repos et préfère me donner des somnifères pour soigner avant tout mon manque de sommeil ce qui n’a aucun effet sur mes jambes ?

Posez lui directement la question !!

Normalement sans excès !

  • Elle est déjà traitée sous Adartrel® qu’elle prend seulement le soir car effet secondaire (somnolence) mais c’est un calvaire que de la voire dans cet état n’y a t-il pas autre chose comme traitement ?

Si ! Voir avec son neurologue !

  • Sifrol® pour le syndrome des jambes sans repos, Lyrica® (en relève de Rivotril)® pour acouphènes permanents, le neurologue veut supprimer Lyrica®, impossible acouphènes trop forts, je ne sais pas quoi faire ?

Pourquoi arrêter le Lyrica® si efficace ?

  • Phénomène me réveillant les nuits, avec des périodes quasiment sans rien et d’autres avec 5 ou 6 réveils sur une quinzaine de nuits, me laissant épuisée. Le froid le calme. Y a-t-il des traitements efficaces à prendre en période de crise ou sur le long terme ? Faut-il consulter un spécialiste et si oui lequel ?

Oui, il existe des médicaments efficaces, voir un neurologue.

  • Mes enfants risquent-ils d’avoir ce syndrome ?

Le syndrome des jambes sans repos ou maladie de Willis Ekbom peut avoir une forme familiale.

En savoir plus

Le syndrome des jambes sans repos, appelé aussi impatiences dans les jambes ou impatiences nocturnes, est un trouble neurologique qui se caractérise par un besoin irrépressible de bouger les jambes. Ce trouble impliquerait un manque de dopamine dans le cerveau et la moelle épinière.

Ces sensations désagréables de fourmillements, picotements ou sensations de brûlure surviennent particulièrement durant les périodes de détente ou d'inactivité et varient d'une personne à l'autre. Il peut être très difficile de simplement se reposer, de rester assis pour assister à une réunion ou de voyager en avion sans pouvoir se lever.

Ces symptômes ont tendance à s’aggraver le soir et la nuit, l'assoupissement est plus difficile et l’insomnie chronique qui peut en résulter entraîne une fatigue et une somnolence durant le jour, altérant énormément la qualité de vie. Certaines personnes racontent même avoir la sensation, au réveil, d’avoir marché toute la nuit.

Ce syndrome est plus fréquent à partir de 45 ans, mais parfois les enfants en sont atteints. La cause reste souvent inconnue, les autres causes peuvent être :  une prédisposition héréditaire, une carrence en fer, une maladie chronique type diabète ou insuffisance rénale, une prise de certains médicaments comme les antidépresseurs. Il existe plusieurs moyens médicamenteux ou pas de soulager ces symptômes et de retrouver ainsi une vie plus satisfaisante.

 

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Questions/réponses 

  • Je suis traitée depuis deux ans par médicament, vais-je devoir prendre ce médicament toute ma vie ? Sans lui, je ne dors pas.
  • La maladie des jambes sans repos est-elle évolutive ?
  • Ce syndrome ne touche-t-il que les jambes ? Peut-il affecter d'autres parties du corps ?
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  •  Le syndrome des jambes sans repos est-il héréditaire ? Ma mère est concernée et parfois j'ai l'impression de ressentir la même chose. J'ai 25 ans.
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  • Le syndrome des jambes sans repos laisse-t-il supposer une prédisposition au syndrome parkinsonien ?
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* Les réponses avec le Dr Christelle Monaca, neurologue spécialiste des troubles du sommeil au CHRU de Lille

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