Herpès virus B du singe : faut-il s'inquiéter ?
Un homme de 53 ans est décédé en Chine d’une maladie infectieuse rare : le virus herpès B du singe, ou Monkey B virus. Que sait-on de ce virus ? Représente-t-il une menace réelle pour la santé humaine ?
Il était vétérinaire et avait 53 ans. Il est décédé à Pékin, en Chine, fin mai 2021 après avoir disséqué deux singes, révèle le Centre de contrôle et de prévention des maladies chinois.
La cause du décès est un virus rare, le "Monkey B virus", ou virus herpès B du singe. Il s’agit du premier cas de transmission à l’homme dans ce pays.
Un virus identifié en 1932
Mais d’où vient ce virus et représente-t-il un danger pour la santé humaine ? Première chose à savoir : le virus herpès B du singe, ou Herpesvirus simiae, n’est pas un nouveau virus, puisque les scientifiques l’ont identifié pour la première fois en 1932.
Et bien qu’il porte le même nom, il est différent du virus de l’herpès humain.
Il touche les singes, principalement les macaques en Asie, mais peut se transmettre à l’humain en cas de morsure, de griffure, de piqûre avec du matériel souillé ou par voie oculaire, si une main contaminée est portée aux yeux par exemple.
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Une maladie rare mais souvent mortelle
Ces cas de transmission du singe à l’homme sont très rares : moins de 40 depuis 1932, selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS). Mais quand ils surviennent, ils sont mortels dans 80% des cas s’ils ne sont pas traités.
Si la population générale est à faible risque de contamination, les professionnels qui travaillent au contact de singes le sont beaucoup plus : vétérinaires, mais aussi toute personne travaillant en laboratoires de recherche, en services d’équarrissage ou en parcs zoologiques.
Fièvre, douleurs, paralysie…
Les premiers symptômes surviennent deux jours à six semaines après la contamination et regroupent de la fièvre associée ou non à des vésicules sur la peau, des douleurs, des fourmillements voire une paralysie, car le virus s’attaque au système nerveux de son hôte.
A ce jour, un seul cas de transmission d’humain à humain a été observé, selon les centres de prévention et de contrôle des maladies américain.
Le vétérinaire chinois décédé en mai avait été testé positif en avril un mois après les dissections. Deux de ses contacts étroits, un médecin et une infirmière, ont quant à eux été testés négatifs.