Mal à la tête après le sport : que faire contre les céphalées d'effort ?

Le sport peut provoquer des maux de tête pendant ou juste après l’effort. D'où viennent ces céphalées d'effort ? Que faire pour les éviter et quand s'inquiéter ? On fait le point.

Rym Ben Ameur
Rédigé le , mis à jour le
Migraine d'effort : quelles solutions ?
Migraine d'effort : quelles solutions ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Avoir mal à la tête après une course à pied, est-ce que c'est grave ? Si vous êtes adeptes du footing, vous avez peut-être déjà expérimenté ces maux de têtes déclenchés par l’effort physique. Ils font partie des céphalées secondaires. À la différence des céphalées primaires, que sont par exemple les migraines chroniques, les céphalées secondaires sont déclenchées par plusieurs causes : 

  • Une toux ou un éternuement très fort ;
  • Les relations sexuelles ;
  • La course à pied, en particulier quand il fait chaud ou en altitude.

Éliminer une cause neurologique

"Devant tout mal de tête, il faut d'abord éliminer une cause neurologique", avertit d'abord la Docteure Victoria Tchaikovski, médecin du sport. "Il faut consulter pour s'assurer qu'il n'y a pas d'hypertension à l'effort, ou de problème au niveau cérébral", précise-t-elle.

Mais rassurez-vous : "Les céphalées ou les migraines d'effort peuvent être liées à des causes plus bénignes comme un manque d'apport en glucides", note la médecin du sport. En effet, "si cet effort est prolongé de plus d'une heure et qu'on n'apporte pas de nutriments, on peut se sentir faible, avoir mal à la tête, avoir des muscles qui nous lâchent petit à petit", décrit-elle.

"Ça peut aussi être un manque d'eau, une
 déshydratation, qui est une des premières causes des céphalées d'efforts", explique encore la Dre Tchaikovski.

Sommeil, alimentation et hydratation

Ce phénomène de céphalées liées à l'effort n’est pas très fréquent et varie beaucoup d’une personne à l’autre. Les maux de tête peuvent durer de cinq minutes à plusieurs jours, et se manifestent souvent par des douleurs pulsatiles, d’un ou des deux côtés de la tête.

Mais comment les éviter ? La Dre Tchaikovski nous livre trois pistes :

  • "Avoir une bonne récupération au niveau du sommeil, ne pas être trop fatigué."
  • "Avoir une bonne alimentation, apporter des glucides dans les deux ou trois heurs qui précèdent l'effort, des sucres lents. Si jamais on a un effort qui est prolongé, apporter des bananes ou des glucides sous forme de gel."
  • "Penser à son hydratation si on a une session de course à pied, ce sont quelques gorgées tous les quarts d'heure. Il faut s'hydrater régulièrement, même si vous n'avez pas soif. Notamment en hiver, on a moins soif que l'été, mais il faudra également boire parce qu'on transpire énormément."

Attention aux céphalées en coup de tonnerre

En revanche, si ces maux de têtes sont trop fréquents, n’hésitez pas à en parler à votre médecin, voire à faire un examen chez le neurologue et chercher une autre cause que le sport, qui nécessiterait un traitement médicamenteux.

Attention aussi aux céphalées en coup de tonnerre. Ces maux de tête très brutaux et très douloureux vous arrêtent en pleine course. Il faut impérativement appeler le Samu en composant le 15, car ils peuvent être le signe d'un problème neurologique sévère, comme une hémorragie.

L'activité physique, l'alliée des migraineux

Cela peut paraître paradoxal, mais sachez que les sports d’endurance peuvent avoir un effet bénéfique pour les personnes migraineuses.

Plusieurs études ont montré que si vous êtes migraineux, le fait de pratiquer de l’activité physique régulière, notamment les sports d’endurance, permettait de réduire la fréquence, la durée et l’intensité des crises de migraines. Il faut évidemment pratiquer en dehors des crises de migraine, pour bénéficier d'un bien-être sur le long terme.