Covid : à quand la fin du pass vaccinal ?

Olivier Véran a estimé qu’il était trop tôt pour évaluer les effets du pass vaccinal en France. Le ministre de la Santé envisage sa levée à trois conditions.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
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Covid : à quand la fin du pass vaccinal ?
Covid : à quand la fin du pass vaccinal ?  —  Shutterstock

Vers une levée du pass vaccinal dans les prochaines semaines ? Interrogé par le Sénat ce mardi 22 février, Olivier Véran a détaillé les conditions de levée du pass vaccinal pour les Français. Concernant la fin des restrictions sanitaires, le ministre de la Santé a réitéré l’horizon de la mi-mars.

Quelles conditions pour la levée du pass ?

Les critères retenus conditionnant la fin du pass vaccinal s’orientent principalement autour d’une diminution durable du nombre de cas de Covid sur le territoire.

- Le taux d’incidence devra passer sous le seuil des 500 cas pour 100 000 habitants, à l’échelle du pays ;
 - La reproduction du virus devra être drastiquement réduite, avec un taux de reproduction R “durablement inférieur à 1” ;
- Enfin, le nombre de malades Covid dans les services de réanimation devra être inférieur à 1 500 patients.

Actuellement, le taux d’incidence est de 845 cas pour 100 000 habitants en France, au 19 février, selon les chiffres de Santé publique France. Pour la semaine du 14 février, le taux de reproduction effectif du virus est de R0,6. Au 22 février, les services hospitaliers comptaient encore 2 842 patients en réanimation.

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Trop tôt pour évaluer le pass

Les contaminations poursuivent leur décrue, et la situation à l’hôpital se stabilise. Malgré le manque de données concrètes, Olivier Véran s'est dit convaincu que le pass vaccinal a été efficace sur ces deux plans, ainsi que sur l’incitation à la vaccination.  

Le ministre de la Santé a néanmoins admis qu’il n'était pas encore possible d'évaluer les effets du pass vaccinal introduit en France en début d'année contre l'épidémie de Covid-19. "Le recul manque encore pour en faire une évaluation complète et rigoureuse", a expliqué M. Véran. "Il est trop tôt", s'est-il défendu.