Les jeunes femmes pratiquent moins de sport que les hommes

Jusqu’à l’âge de 11 ans, les petites filles et les petits garçons ont à peu près la même pratique sportive. Mais dès le début de l’adolescence, les filles deviennent plus sédentaires. Les explications d'un spécialiste de l'Insep.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le

Jusqu’à l’âge de 11 ans, les petites filles et les petits garçons ont à peu près la même pratique sportive. Mais dès le début de l’adolescence, les filles deviennent plus sédentaires. La rupture se fait autour de l’âge de 11 – 12 ans.

Elles sont 69% à pratiquer un sport entre 6 et 11 ans. Mais elles ne sont plus que 53% entre 12 et 17 ans.

Et selon Nicolas Forstmann, chargé d’études de l’INSEP, les causes sont multiples « Par exemple, la difficulté de maintenir une pratique compétitive, les conditions d’accueil sont moins favorables pour les équipes féminines que les équipes masculines (créneaux, vestiaires). De plus, les pratiques ne sont pas forcément adaptées aux envies des adolescentes, qui sont plus portées sur le bien-être, la santé, l’entretien que sur la compétition. »

Les deux freins principaux sont le manque de motivation et les contraintes d’emploi du temps surchargé.

La majorité des femmes sous la barre des 10 000 pas/jour

L’influence des parents est importante. Parmi les enfants qui pratiquent une activité physique, 81% d’entre eux ont des parents qui eux-mêmes sont sportifs. Et ce sont les enfants des parents qui marchent le plus chaque jour qui effectuent leurs fameux 10 000 pas quotidiens.

Et cette sédentarité persiste ensuite au fil des années. Une femme sur 3 en France fait moins de 5000 pas par jour. Et 8 sur 10 ne font pas les 10 000 pas par jour recommandés par l’OMS. Ce qui représente en moyenne 7 heures de sédentarité, en plus des heures de sommeil.

Pas assez de temps libre

L’argument principal avancé est la contrainte horaire. D’ailleurs, on remarque que les femmes reprennent le sport à partir de 40 ans. Une fois leurs enfants plus grands, elles profitent d’avoir plus de temps disponible pour s’y remettre. Plus qu’un problème de motivation, ce serait plutôt lié à un problème de répartition des tâches.
Pourtant les femmes gagneraient à consacrer plus de temps à l’activité sportive. Elle réduit le risque de cancer du sein et sa récidive. "Mais aussi l’apparition de maladies cardiaques et métaboliques. Et fait reculer l’arrivée de la dépendance", selon Nicolas Forstmann, chargé d’études de l’INSEP.