Cinq bonnes raisons de tester le ski de fond

Depuis la fermeture des remontées mécaniques, le ski de fond fait l'objet d'un nouvel engouement. Accessible à tous et à tout âge, il permet de travailler les articulations, la musculation et la respiration... en pleine nature !

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

La Pesse est une petite station familiale du haut Jura qui compte 60 kilomètres de piste de ski de fond. Rendez-vous avec Loïc Deforet, éleveur de vaches laitières et professeur de ski l’hiver.

Simplicité du matériel

- "On a besoin de bâtons, de chaussures et de ski. Comparé au ski alpin on a des chaussures beaucoup plus basses, on a le talon toujours libre, on a une fixation seulement à l’avant du pied et les chaussures sont souples pour pouvoir dérouler le pied. Au niveau des skis, ils sont beaucoup plus étroits et aussi beaucoup plus longs. Sous le ski, on a une zone d’écailles qui permettent de ne pas reculer". 

- "Et on n’a pas besoin de casque  ?" 

- "Non car le risque de collision est moins important qu’en ski alpin et puis on va moins vite".  

Une glisse fluide et dynamique

Il suffit de se mettre dans les rails déjà tracés sur les pistes, et d’avancer avec la force des jambes et des bras. Les bâtons, plus longs que ceux du ski alpin, permettent de se propulser. Tout est ensuite une question de coordination !

C'est une activité accessible à tous, même pour ceux qui n'ont jamais fait de ski alpin. La technique n’a pas beaucoup changé depuis la naissance du ski dans les pays nordiques.

La déeesse norvégienne Skadi parcourait déjà les montagnes en ski de fond. A l’origine, les peuples du nord se servaient des skis comme moyen de locomotion, pour se déplacer plus facilement sur la neige. Ce n’est qu’au 19ème siècle que le ski de fond devient une activité ludique de loisirs, pratiquable en pantalon ou en jupe, dans les pays du Nord mais aussi en Amérique et en Europe. Les premières grandes compétitions s’organisent et le succès est au rendez-vous.   

Un sport parfois très physique

C’était à la base un sport plutôt tranquille, mais entre les montées dans lesquelles il faut pousser et les descentes pendant lesquelles il faut se concentrer pour ne pas tomber, avec du rythme, cela peut vite devenir très intense et faire pas mal transpirer, explique Loïc.

La pratique du ski de fond est à l’origine d’une demande importante en oxygène pour les muscles des membres inférieurs et supérieurs : le cœur doit s’adapter, il augmente sa taille, ce qui lui confère plus de puissance de transport d’oxygène par le sang. 

La capacité pulmonaire des skieurs de fond est élevée, ce qui leur permet de véhiculer l'oxygène de manière plus efficace mais aussi d’éliminer le gaz carbonique produit lors de l’effort de manière efficace.

De nombreux muscles sollicités

Les quadriceps, les adducteurs, les fessiers pour les cuisses, les muscles du mollet jumeaux et soléaire sont impliqués dans la pratique du ski de fond et assurent le déplacement quel que soit le mouvement choisi. 

Le ski de fond est un sport complet car il implique également les muscles du membre inférieur : le deltoïde et les triceps assurent la poussée des bras qui est directement liée à la performance. 

Les muscles abdominaux, les muscles dorsaux, les muscles respiratoires du thorax sont également impliqués dans la pratique du ski de fond. 

Un sport en pleine nature

Il y a moins de monde sur les pistes, c’est un aspect très appréciable de ce sport. Il y a une véritable plongée dans la nature et le silence. Pour  les skieurs croisés, c’est plus qu’un simple sport, c’est un vrai bol d’air frais qui fait du bien au moral.