Halloween : pourquoi aime-t-on avoir peur ?

Une lumière qui se tamise peu à peu, une pénombre qui s'installe, des formes inquiétantes qui apparaissent... Vient alors un sentiment étrange qui nous envahit. Un coeur qui bat plus vite, des muscles qui se paralysent, une sueur froide mêlée d'effroi... C'est la peur. Et si à certains moments la peur nous pétrifie, et nous faisons tout pour ne pas la subir, à d'autres moments comme le jour d'Halloween, nous recherchons ce genre de sensations. Alors pourquoi aime-t-on avoir peur ?

La rédaction d'Allo Docteurs
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Rédigé le , mis à jour le
Derrière les mythes, les histoires, les films d'horreur se cachent en fait un phénomène physiologique inné, commun à tous les êtres humains
Derrière les mythes, les histoires, les films d'horreur se cachent en fait un phénomène physiologique inné, commun à tous les êtres humains

La peur, la frousse, la pétoche, la trouille... celle qui vous brise les cordes vocales, qui vous déchire les entrailles, on a tous en soi une belle frayeur qui sommeille. Nous avons tous une peur comme l'explique le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre : "Tout le monde réagit à peu près aux mêmes signaux parce que probablement nous avons le même patrimoine de peur commune, celle que nous avons probablement dans notre biologie et qui sont des vrais signaux de danger. Les dangers peuvent être des animaux, cela peut être des situations naturelles liées à l'environnement et le corps se protège contre ces dangers et donc déclenche une réaction d'alerte et d'alarme pour se protéger".

Si on identifie assez bien ce qui nous terrifie, alors pourquoi s'en approcher ? Nous sommes une véritable bande de masochistes. "Sur le plan biologique, la réaction d'adrénaline provoque une excitation comme quand nous sommes contents. Et cette excitation est, pour certaines personnes, ressentie comme quelque chose de positif", confie le Pr Pelissolo. Et pour les autres, les personnes qui n'aiment pas particulièrement les sensations fortes, le Pr Pelissolo explique que "sur le plan psychologique, le fait de se mettre en danger provoque un jeu. Et le fait de se confronter à ses peurs crée un plaisir de les avoir surmontées".

Surmonter ses peurs, mais pas tout seul. C'est à plusieurs que l'on partage ses plus belles frayeurs. Car le groupe a ceci de magique, qu'il transforme les cris d'effroi en éclats de rire.