Ballonnements, nervosité, insomnies... Comment bien préparer sa tisane de mélisse ?

Rym Ben Ameur
Rédigé le
Comment bien préparer sa tisane de mélisse ?
Comment bien préparer sa tisane de mélisse ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Elle a un aspect proche de celui de la menthe et un parfum citronné. La mélisse est une plante souvent consommée en tisanes, notamment en cas de problèmes de digestion comme les ballonnements ou pour ses vertus apaisantes qui aident à réduire la nervosité et à favoriser le sommeil.

Attention aux contre-indications de la mélisse

Attention toutefois à l'usage de la mélisse : elle est contre-indiquée pour les femmes enceintes et allaitantes, faute d’études sur le sujet, pour les personnes qui ont des troubles de la thyroïde et celles qui prennent certains médicaments comme les antidépresseurs. Utilisez-la sur de courtes périodes, sans dépasser un mois de prise.

Mais comment bien préparer sa tisane de mélisse ? Faut-il utiliser des feuilles fraîches ? Faut-il la déshydrater, au risque de perdre une parties de ses bienfaits ?

Doubler la dose avec des feuilles fraîches

Les deux formes, fraîches et déshydratées, fonctionnent bien. La seule différence est que la forme fraîche contient davantage d'eau. Elles auront donc moins de principes actifs, et il faudra alors en mettre une plus grande quantité que si vous mettez des feuilles séchées.

Olivier Escuder, botaniste au Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) conseille tout simplement de doubler la dose quand on met des feuilles fraîches de mélisse dans l'infusion.

Comment sécher ses feuilles de mélisse

Sachez par ailleurs qu'il est possible de déshydrater soi-même les feuilles de mélisse ou de toute autre plante, au moyen d'un déshydrateur. Cette machine fait passer de l’air chaud d’une grille à l’autre, pour déshydrater les fruits, les légumes ou ici les plantes. L’eau s’évapore de manière simultanée à tous les étages. Cette machine coûte environ 60 euros.

Mais il est tout à fait possible de faire sécher les plantes sans machine. Vous pouvez le faire à l’air libre sur des clayettes, dans un endroit sec, chaud mais tout de même aéré comme un abri de jardin ou un garage. Attention aux caves, qui risquent d'être trop confinées. Les clayettes sont formées par un cadre en bois, avec un fond qui laisse passer l’air, un peu comme une moustiquaire.

Il existe aussi des filets de séchage à suspendre, avec plusieurs étages pour sécher toutes vos plantes. Ne mettez pas une couche de feuilles trop épaisse, pas plus de 1 cm sinon les feuilles ne respirent pas et risquent de pourrir.

Dernière solution : faire sécher ses plantes dans un four, à faible chaleur (thermostat 1 ou 50°C) en laissant la porte entrouverte. 

Dans tous les cas, pour bien déshydrater, il faut prendre son temps ! On sait que c’est réussi quand la feuille est racornie de façon égale et que la plante n’a pas changé de couleurs. Si la feuille devient grise, cela signifie que la molécule est détruite et le principe actif de la plante aussi.