Sur la piste du tabac illégal

135 pays sont parvenus à un accord le 4 avril sur un protocole international sur la contrebande du tabac sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé.

Setti Dali
Rédigé le
Sur la piste du tabac illégal
Près de 50 milliards de dollars seraient engagés dans la lutte contre le tabac de contrebande
Près de 50 milliards de dollars seraient engagés dans la lutte contre le tabac de contrebande

Désormais, le tabac sera étiqueté, tracé, suivi à la trace, et cela dans le monde entier. Ou presque. 135 pays viennent de s'engager dans la lutte contre le commerce illicite de produits de tabac. Le tout sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

S'engager signifie déjà financer. Cet accord prévoit de faire rentrer de l'argent supplémentaire, plus de 50 milliards de dollars (37,5 milliards d'euros) au profit de la lutte contre la contrebande de tabac, a indiqué Ian Walton-George, président des négociations internationales qui se sont déroulées à Genève, en Suisse.

"Le commerce illicite de tabac est l'un des plus dangereux du moment, c'est une façon de fournir des cigarettes à bas prix pour les jeunes, les pauvres et ceux qui sont dans une situation vulnérable", a-t-il dit.

Ce protocole voit le jour après cinq ans de pourparlers. En effet, c'est en 2007 que les Etats membres de la Convention cadre de l'OMS avaient décidé d'entamer des négociations pour mettre en place ce protocole, destiné à lutter contre le trafic de cigarettes.

Ce protocole devra encore être officiellement adopté lors de la conférence ministérielle des parties de la Convention, du 12 au 17 novembre 2012 à Séoul.

Les Etats auront l'obligation de coopérer

Les 135 pays signataires s'engagent donc à lutter contre la criminalité. Et ainsi, augmenter les recettes fiscales des Etats. Car les produits de tabac qui ne prennent pas le chemin de la contrebande, sont autant de produits taxés par l'Etat.

Le problème, c'est que le réseau de contrebande est alimenté par les fabricants eux-mêmes de tabac. C'est du moins l'avis des ONG. Les fabricants sont selon elles, ceux qui alimentent les réseaux de contrebande, afin de prendre pied sur les marchés des pays en voie de développement.

Seuls 20 pays ne sont pas des Etats parties de la Convention, dont les Etats-Unis, la Suisse, l'Indonésie, l'Argentine et la République tchèque.

 

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