En Suisse, on soigne les victimes de la surinformation

Si vous vous sentez écrasés par le flot incessant d'informations, si vous êtes mal à l'aise face aux sollicitations publicitaires perpétuelles, cette clinique est faite pour vous. Le musée de la communication de Berne consacre une exposition sur l'excès d'information.

La rédaction d'Allo Docteurs
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En Suisse, on soigne les victimes de la surinformation

Trop de communication tue la communication… et rend malade. C'est ce que suggère l'exposition "Attention : communiquer nuit" au Musée de la communication de Berne à partir d'aujourd'hui (4 novembre 2011) et jusqu'au 15 juillet 2012. Selon Jacqueline Strauss, directrice du musée, la communication et l'information avec excès, peut conduire à de la fatigue, du stress voire le burnout.

Les chercheurs de l'université de Berne ont estimé qu'un être humain pouvait lire un livre de 350 pages en une journée en se concentrant et en n'ayant rien d'autre à faire. Cependant le volume d'informations et de communications (audiovisuelles, électroniques, papier…) à travers le monde s'élèveraient à 7,355 milliards de gigaoctets, soit quelques milliards de livres.

Ayant pour objectif une prise de conscience, l'exposition prend l'aspect d'une clinique et le visiteur est d'abord interpellé sur le fait qu'il reçoit trop de publicité (désirée ou non) ou qu'il a accès à 200 chaînes de télévision grâce au câble. Puis vient la question : "Etes-vous stressé, débordé, lessivé ?"

En cas de réponse positive le visiteur devient patient et remplit un questionnaire, afin de situer son Indice personnel de communication. En fonction du résultat le visiteur/patient est orienté vers des salles où il pourra recevoir des conseils ainsi qu'un traitement relaxant adapté.

A la sortie chaque visiteur se voit remettre de la "Comucaïne" dont la notice d'utilisation résume les principaux conseils donnés durant l'exposition. Et pour ceux qui ont toujours besoin d'aide, le musée a créé une page sur Facebook.

A la fois récepteur et producteur d'informations, chacun est responsable, estime Jacqueline Strauss. En effet dans un monde surinformé, en permanence connecté où le tri s'avère sans cesse plus difficile, il faut souvent multiplier les interventions pour se faire entendre ou reconnaître : c'est une forme du fameux "publish or perish" bien connu des chercheurs, appliqué à tout un chacun.

Avec AFP

 

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