Bisphénol A : une nouvelle mise en garde

Plastiques alimentaires, appareils électroniques, équipements médicaux, on le trouve partout ou presque ! Le bisphénol A est à nouveau mis en cause ce matin, mardi 9 avril 2013, dans un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. En première ligne face aux dangers de cette substance : les fœtus des femmes enceintes.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Depuis plusieurs mois, les autorités sanitaires françaises s'alarment des risques que constitue le bisphénol A. Classé comme "préoccupant pour la fertilité humaine", ce composé chimique est régulièrement pointé du doigt par des études pour ses "effets sanitaires avérés chez l'animal et suspectés chez l'homme". Désormais interdit dans les biberons il sera banni de tous les contenants alimentaires à partir du 1er janvier 2015.

Dans un rapport publié mardi 9 avril 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), "met en évidence des risques potentiels pour la santé et confirme la nécessité de réduire les expositions" au bisphénol A.

L'alimentation : principale cause de contamination

Près d'une centaine d'experts internationaux se sont mobilisés durant trois ans pour réaliser cette évaluation des risques associés au bisphénol A pour la santé humaine. Les principales menaces identifiées concernent les fœtus dont la mère est exposée au bisphénol A pendant la grossesse.

Tumeurs mammaires, dérèglement du cycle des ovaires, atteinte des capacités d"apprentissage du cerveau, risque accru d'obésité... La liste des effets suspectés pour le fœtus est impressionnante. La principale cause de contamination maternelle est l'alimentation. Elle représente "plus de 80% de l'exposition de la population. (…) Les principales sources d'exposition alimentaire sont les produits conditionnés en boîtes de conserve" révèle le rapport.

Des alternatives ?

Les experts invitent donc les femmes enceintes à éviter ces sources de contamination en attendant la disparition du bisphénol A dans les contenants alimentaires prévue pour 2015. Ils soulignent aussi l'urgence de sa suppression des tickets de caisse ou de distributeurs bancaires, car il passe alors très facilement à travers la peau.

Ce rapport dresse également une première liste des alternatives au bisphénol A. Soixante-treize composés ont ainsi été identifiés, mais "aucun [d'entre eux] ne se distingue pour être utilisé pour remplacer tous les usages du bisphénol A". Par ailleurs ces composés chimiques "n'ont pas pour autant fait l'objet d'essais complets dans le domaine de la toxicologie", rapporte les experts.

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