Ces petites habitudes qui nous font manger plus

Faire attention à son poids au quotidien n’est jamais très simple. Surtout quand l'environnement et le mode de vie influencent notre prise alimentaire à notre insu...

Nicolas Gehin
Rédigé le , mis à jour le
Ces petites habitudes qui nous font manger plus
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Les émissions de cuisine et les réseaux sociaux

Les émissions de cuisine qui fleurissent dans les grilles de programmes télévisés influencent-elles la prise de poids ? Oui, selon les chercheurs, à condition bien sûr de passer du canapé aux fourneaux. En effet, les spectatrices (l'étude à été réalisée sur des femmes uniquement) qui ont l’habitude de cuisiner ont un indice de masse corporelle (IMC) sensiblement plus haut lorsqu’elles regardent ce type d’émissions (27,49 contre 25,63 chez celles qui ne cuisinent pas).

Puiser des informations et recettes sur les réseaux sociaux se traduirait aussi par une augmentation de l’IMC lorsque l’on est enclin à faire la cuisine. Peu de risques en revanche de prendre du poids sur la balance après avoir vu une recette de lasagnes sur le Net pour quelqu’un qui de toutes façons cuisine peu…

Manger devant la télé

Lorsque l’on mange devant la télé, on se rend moins compte de ce que l’on avale et donc on a tendance à manger davantage. C’est encore plus vrai devant les programmes distrayants. Un groupe d'étudiants s'est ainsi alimenté davantage devant des extraits du film d’action The Island (98% de grammes en plus et 65% de calories en plus) que devant l’émission d’entretiens Charlie Rose, présentée par le journaliste et présentateur américain Charles Peete Rose jr. Couper le son ne fait que diminuer l’effet. Les participants ayant avalé 30% de grammes en plus et 46 % de calories en plus devant The Island en version muette que les personnes ayant regardé Charlie Rose sans le son. Bien qu’observé chez les deux sexes, cet effet était plus important chez les hommes.

La taille de la vaisselle (et sa couleur)

C’est mathématique : plus une assiette est grande plus on se sert et plus on mange. Et inversement. Il est en de même avec le bol de céréales des enfants au petit déjeuner. Troquer sa vaisselle pour un jeu d’assiettes et de bols plus petits aiderait donc à perdre du poids.

La couleur de la vaisselle influence elle aussi la prise alimentaire, selon des travaux menés en 2012. La différence de contraste entre l’assiette et la nappe joue sur la quantité d’aliments que l’on y met. Plus cette différence est marquée et plus l’effet de la taille de l’assiette sur la portion servie est important. Comme si l’on percevait mieux la taille de l’assiette, conduisant à la remplir davantage. En revanche, plus la couleur des aliments contraste avec celle de l’assiette, moins on a tendance à se servir généreusement. Mais s’il faut changer la couleur de sa vaisselle pour chaque aliment, cela devient un vrai casse tête !

Voir le verre à moitié plein

Les optimistes sont plus confiants pour l’avenir et cela se traduit aussi dans l’assiette. Ces personnes ayant plus de considération pour les enjeux à long terme tel que la santé, ont davantage tendance à choisir des aliments sains. En revanche, les personnes qui voient le verre à moitié vide considèrent davantage les enjeux concrets et à court terme, comme la gestion d’un sentiment, par exemple. Ce qui les pousse plutôt vers une alimentation moins saine mais plus réconfortante.

Les repas du week-end, entre amis ou en famille

Le poids sur la balance varie en fonction des jours de la semaine. Selon les chercheurs, il tombe à son minimum le vendredi et le samedi puis grimpe rapidement à son maximum le dimanche et le lundi. Le week-end, le temps et les occasions pour manger sont en effet plus importants. Le point rassurant dans cette étude est que les gains du week-end n’entraînent pas nécessairement une prise de poids à long terme car ils sont compensés les jours de semaine.

Tout effort mérite récompense

Eh oui… Les efforts d’une course à pied sont parfois ruinés par ce que l’on mange pour se récompenser. L'idée pour diminuer cet effet serait de pratiquer une activité physique amusante qui ne donne pas l’impression de réaliser un effort. Selon les chercheurs, cela réduirait la quantité d’aliments ingérés et en améliore la qualité.

Autre fait amusant relevé par une autre étude, regarder des spots publicitaires dans lequel les personnages font du sport incite à se servir de moins grosses portions lors du repas qui suit.

Le double effet du paquet de bonbons

Ce n’est pas une surprise. Avoir un paquet de bonbons à portée de vue et de main donne envie de piocher dedans. Dans une expérience, des secrétaires en prenaient 48% de plus lorsqu’il était placé sur leur bureau qu’à deux mètres de distance. Mais l’effet ne s’arrête pas là. Car elles avaient tendance à sous-estimer de 63% leur consommation lorsque le paquet était éloigné. Conclusion, avant la plage, mieux vaut laisser les bonbons dans un tiroir ! Petit bémol toutefois, l’étude n’a été réalisée qu’auprès de 26 secrétaires.