Le miel contient-il des antibiotiques naturels ?

On dit que le miel contient des antibiotiques naturels, est-ce vrai ?

La rédaction d'Allo Docteurs
La rédaction d'Allo Docteurs
Rédigé le , mis à jour le

Les réponses avec le Pr. Olivier Laccourreye, ORL et chirurgien cervico-facial à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et avec le Dr Albert Becker, médecin généraliste :

"Le miel en ingestion per os (par la bouche) est très bon pour toutes les gênes pharyngées. Mais il y a une limitation très importante : il ne faut jamais donner du miel avant l'âge de un an. Avant l'âge de un an, le miel peut entraîner des proliférations au niveau du tube digestif de l'enfant qui n'est pas mature. Les abeilles prélèvent le miel sur les fleurs qui contiennent de la poussière. Elles prélèvent donc un tas d'éléments. Et parmi eux, deux sont dangereux : le clostridium botulinum, une bactérie qui quand elle passe dans un tube digestif immature, peut se multiplier et donner une toxine qui passe dans le sang et devient dangereux. Selon les données de l'Institut de veille sanitaire, il y a régulièrement des cas de botulisme chez l'enfant par ingestion de miel."

"On trouve dans le miel des flavonoïdes qui sont issus du pollen. Et les flavonoïdes sont des antibiotiques naturels."

"Pour qu'un antibiotique soit efficace, il faut une certaine dose et il faut qu'il agisse sur une bactérie. Le miel a trois grands effets. Le premier est un effet osmotique. Comme le miel est pauvre en eau, il va avoir tendance à absorber l'eau. Du coup le miel aura un effet sur les plaies et sur la gorge. Il va empêcher les germes de s'accrocher. Les germes vont alors glisser. Le deuxième effet du miel est un effet antibactérien, bactéricide. Si on met du miel sur des colonies de germes, elles ne se développent plus. Plusieurs études ont montré que sur des plaies infectées, avec des germes résistant aux antibiotiques de troisième génération, le miel pouvait favoriser la cicatrisation.

"Le troisième effet est celui des enzymes. Les enzymes de l'abeille vont pénétrer dans les cellules des bactéries et aller sur le génome de la bactérie. Elles vont alors détruire l'ADN des bactéries et les bactéries résistantes seront détruites."

En savoir plus

Dossier :

Questions/réponses :

* Les réponses avec le Pr. Olivier Laccourreye, ORL et chirurgien cervico-facial à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et avec le Dr Albert Becker, médecin généraliste