À Toulouse, une enfant de deux ans se coince une pilule d’ecstasy dans le nez

Rapidement transportée à l’hôpital, la fillette souffrait d’hypertension artérielle et avait les pupilles dilatées ainsi que des résidus rouges dans le nez. Son rythme cardiaque s’est emballé jusqu’à atteindre 148 battements par minute.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
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Les chercheurs appellent à une meilleure prise en charge juridique pour ce genre de cas
Les chercheurs appellent à une meilleure prise en charge juridique pour ce genre de cas  —  Shutterstock

Un drame évité de justesse, qui met en lumière les intoxications de plus en plus nombreuses de nourrissons et d'enfants dues à la mauvaise vigilance des parents. Dans la région de Toulouse, une fillette de 30 mois s’est insérée une pilule d’ecstasy dans le nez, après avoir fouillé la "boîte à médicaments" de sa mère, rapporte une équipe de chercheurs dans les Archives de Pédiatrie le 14 avril.

De la MDMA dans l'organisme de la fillette

Réalisant la gravité de la situation, la mère de l’enfant contacte directement les urgences et tente de retirer elle-même la pilule. Elle ne parvient néanmoins à en retirer qu’une partie. Au cours de son transport vers l’hôpital, la fillette développe une hypertension artérielle, une tachycardie et une détresse respiratoire. 

Les premiers examens révèlent également une forte agitation, un rythme cardiaque de 148 battements par minute (à cet âge, la fréquence cardiaque moyenne est d’environ 110 battements par minute) ainsi qu’une mydriase (une forte augmentation du volume de la pupille), un symptôme fréquent chez les consommateurs d'ecstasy et de MDMA. Des tests urinaires viendront confirmer la présence de MDMA dans l’organisme de la petite fille.

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Boom des intoxications des enfants

Dans son rapport, l’équipe de scientifiques note par ailleurs que l’insertion nasale d’une pilule d’ecstasy chez un jeune enfant conduit à une contamination similaire à celle observée lors d’une prise accidentelle par voie orale. Elle pointe également la forte augmentation du nombre de contaminations accidentelles de jeunes enfants consécutives à la prise d'ecstasy appartenant à leurs parents et appellent à une meilleure prise en charge juridique pour ce genre de cas.

Le rythme cardiaque de la fillette est revenu à la normale dès le lendemain matin et les médecins ont pu la laisser quitter l’hôpital 24 heures après l’incident en compagnie de sa grand-mère paternelle. Cette dernière a depuis récupéré la garde de l’enfant, après le signalement de la mère au juge pour enfants.