Variole du singe : qui est concerné par le vaccin ?

La Haute Autorité de santé précise sa stratégie vaccinale. Elle recommande d’administrer une seule dose de vaccin pour les personnes déjà vaccinées contre la variole et propose que la vaccination des enfants soit décidée au cas par cas.

La rédaction d'Allo Docteurs avec AFP
Rédigé le , mis à jour le
Variole du singe : qui est concerné par le vaccin ?

Alors que la France compte actuellement 277 cas de variole du singe, la Haute Autorité de santé (HAS) précise ses recommandations. 

Elle préconise l’administration d’une seule dose pour les cas contacts adultes vaccinés avant 1980 avec un vaccin de première génération. Pour les personnes immunodéprimées, le schéma vaccinal est le même, qu’elles aient eu un premier vaccin contre la variole ou non. Trois doses d’Imvanex sont prescrites. 

Au cas par cas pour les enfants

Concernant les enfants exposés au virus, la HAS propose une vaccination au cas par cas. Pour l’instant, le vaccin est autorisé uniquement chez les adultes. En s’appuyant sur des études, la HAS propose que la vaccination des enfants contacts "puisse être envisagée, pour protéger les enfants exposés et possiblement plus susceptibles de développer des formes sévères de la maladie, en particulier les plus fragiles et les immunodéprimés". Mais cette décision doit se faire "après une évaluation stricte des bénéfices et des risques pour le mineur concerné". 

Pour rappel, la vaccination est préconisée pour les personnes contacts à risque élevé de variole du singe, c’est-à-dire celles ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d’un cas probable ou confirmé (rapport sexuel, actes de soins médicaux...), ou un contact non protégé à moins de deux mètres pendant trois heures (ami, personne partageant le même bureau...). 

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La vaccination doit se faire entre 4 et 14 jours après le contact à risque. Deux doses espacées de 28 jours sont administrées. 

En Europe, 1 773 cas ont été confirmés, soit 84 % du total mondial. Récemment, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a supprimé la distinction entre pays endémiques et non endémiques. "Nous présentons les pays ensemble lorsque cela est possible, afin de refléter la réponse unifiée qui est nécessaire", a indiqué l'OMS.