"Une pure haine de soi" : Robbie Williams se confie sur sa dysmorphophobie

Dans un post Instagram, Robbie Williams a révélé souffrir de dysmorphophobie depuis l’adolescence. Un trouble de l’appréciation de son corps qui touche environ 2 % de la population adulte. On vous explique de quoi il s'agit.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
Rédigé le , mis à jour le
L'ancien leader du boys band Take That s'est livré sur sa dysmorphophobie sur son compte Instagram
L'ancien leader du boys band Take That s'est livré sur sa dysmorphophobie sur son compte Instagram  —  Shutterstock

Peut-on être un sex-symbol pour des milliers de fans et ressentir un malaise à la vue de son propre corps ? Après l’actrice Megan Fox, c’est au tour du chanteur superstar Robbie Williams de partager cette souffrance psychologique qui le hante depuis de nombreuses années : il souffre de dysmorphophobie, ou "dysmorphie corporelle". 

Dans une publication Instagram, l’artiste de 49 ans explique vivre avec cette pathologie mentale depuis l’adolescence. “Je pourrais écrire un livre sur le dégoût de soi à propos de mon image corporelle”, confiait le chanteur, le 17 juillet dernier. “Comme une pure haine de soi. La laideur de se sentir laid.

Dégoût de l'image de soi

L’ex leader du boys band Take That révélait également que, malgré sa perte de poids, il ne parvenait toujours pas à apprécier son corps. “En ce moment je suis maigre... Mais je sais très bien que mon esprit va me dire : P**** génial Rob, tu as réussi à devenir maigre et maintenant tu es vieux, félicitations.

Ce dégoût de l’image de soi porte un nom scientifique : la dysmorphophobie, et n’est pas si rare. Elle touche entre 2 et 3 % de la population adulte. Un pourcentage en constante augmentation dû à l’avènement des réseaux sociaux

Comment se caractérise la dysmorphophobie ?

La personne qui souffre de cette affection rejette son apparence, peu importe qu’elle soit adulée par des masses d’admiratrices et d'admirateurs, comme Robbie Williams ou Megan Fox. Il ne s'agit pas ici de simples complexes, mais plutôt de pensées obsédantes, centrées autour de défauts imaginaires ou de légères imperfections.

La personne sujette à la dysmorphophobie se regarde souvent dans un miroir en focalisant sur des soi-disants défauts ou, au contraire, évite son reflet et le regard des autres. Elle peut être amenée à cacher la ou les parties du corps qui l'obsède (avec des gants, un chapeau, etc.) ou à éviter les lieux publics. Elle peut également être sujette à des troubles dépressifs et anxieux.

Comment prendre en charge la dysmorphophobie ?

Les personnes qui en souffrent n'ont souvent pas conscience de leur trouble. Elles croient très sincèrement que la zone du corps détestée est anormale ou peu attirante. En prendre conscience et en parler sont les premiers pas vers la guérison.

Néanmoins, les causes de la dysmorphophobie ne sont pas connues. La prise en charge de la dysmorphophobie passe principalement par les thérapies cognitivo-comportementales (TCC). L'objectif est d'amener la personne à se voir telle qu'elle est et non pas sous le prisme d'un défaut exagéré. 

Les professionnels conseillent également de prendre de la distance par rapport aux réseaux sociaux et à la pression de la société sur l'apparence et la minceur. Enfin, des anti-dépresseurs peuvent également être prescrits dans les cas les plus graves.

Minute docteur : c'est quoi la dysmorphophobie ?
Minute docteur : c'est quoi la dysmorphophobie ?  —  Le Magazine de la Santé - France 5